Catalogne: "On peut craindre un affrontement" car "certains indépendantistes recherchent la provocation"

Alors que Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol, a décidé, vendredi 27 octobre, de mettre la Catalogne sous tutelle après la déclaration d'indépendance, annoncée par le président catalan Carles Puigdemont. Les socialistes espagnols se disent "partisans d'une négociation, d'un dialogue constructif, comme ils ont toujours été l'exemple dans la démocratie espagnole depuis 1978", a déclaré vendredi sur franceinfo, José Rojas-Alonso, secrétaire général du Parti socialiste espagnol en France.  

"Hier soir [jeudi] on pensait arriver à une solution. Hier, on a assisté à une espèce de décomposition de Monsieur Puigdemont, on n'a pas l'impression qu'il est heureux comme un poisson dans l'eau même après cette déclaration d'indépendance", a-t-il indiqué.  

"On a deux incompétents à la tête de deux exécutifs"

"On ne veut pas que ça dérape ni dans un sens ni dans l'autre. Il est toujours temps de revenir en arrière, encore faut-il le vouloir d'un côté comme de l'autre. Nous on a proposé cette solution qui était cette organisation des élections au Parlement de Catalogne qui nous paraissait une bonne solution", a ajouté José Rojas-Alonso. "À un moment il faut crever l'abcès, c'est ce qu'on aurait déjà dû faire depuis plusieurs jours". Avec ces élections en Catalogne, "on va avoir de vrais projets politiques, des projets cohérents", a expliqué le socialiste espagnol.

"On a l'impression, depuis le début de cette affaire d'indépendance d'avoir affaire à deux personnes qui sont notoirement incompétentes, autant [Mariano] Rajoy que [Carles] Puigdemont. On a deux incompétents à la tête de deux exécutifs qui n'agissent pas dans l'intérêt ni des citoyens catalans ni dans celui des citoyens espagnols", a estimé José Rojas-Alonso. "On peut craindre un affrontement" car "je vois que certains indépendantistes recherchent la provocation. On est dans la caricature la surenchère. C'est très difficile d'avoir un dialogue sérieux raisonnable entre tout le monde, parce qu'on a une radicalisation des positions et des discours très extrémistes", a conclu le secrétaire général du Parti socialiste espagnol en France.