Pays basque : ETA annonce sa dissolution
C'est une page qui se tourne en Espagne avec la fin de l'ETA. L'organisation, fondée en 1959, sous la dictature de Franco, a été depuis affaiblie par l'arrestation de ses chefs.
La fin du dernier groupe d'insurrection armée d'Europe. En annonçant hier sa dissolution, l'ETA met fin à près de 60 ans de terrorisme. Dans les rues de Saint-Sebastien, au Pays basque espagnol, on se félicite de la nouvelle, même si le problème de l'indépendance demeure.
Au moins 829 victimes
Arnaldo Otegi, indépendantiste autrefois condamné pour ses liens avec l'ETA, se réjouit également. Mais il critique aussi l'État espagnol, qui détient toujours 225 membres de l'ancien groupe armé. "Cela va alléger une partie de la souffrance des familles des victimes. Maintenant, nous devons régler une autre souffrance de ce pays : celle des familles des prisonniers basques", a-t-il réagi. Fondé en 1959 sous la dictature de Franco, la première action retentissante de l'ETA est l'assassinat de son successeur en 1973, l'amiral Carrero Blanco. Bien que libérée de la dictature, l'action se durcit et touche des civils, comme lors de l'attentat de Barcelone, qui fera 21 morts en 1987. En près de 60 ans, l'ETA a fait au moins 829 morts. Sa dissolution doit être officialisée ce jeudi 3 mai dans une vidéo où apparaîtrait l'un de ses chefs les plus recherchés.
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