Espagne : les villes appelées à retirer les symboles franquistes de leurs bâtiments
Le gouvernement entend faire appliquer la loi sur la mémoire historique qui oblige les administrations publiques à prendre des mesures pour retirer les symboles de la dictature.
Une mesure pour réhabiliter la mémoire des victimes du franquisme. Le ministère de la Justice espagnol a annoncé, mercredi 6 février, avoir demandé à 656 municipalités de retirer de l'espace public les symboles hérités du franquisme, alors que nombre de rues portent encore des noms de dignitaires de la dictature.
Le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez s'était engagé à lancer cette procédure, dans le cadre de son combat pour réhabiliter la mémoire des centaines de milliers de victimes républicaines de la guerre d'Espagne (1936-1939) et de la dictature de Francisco Franco qui a suivi (1939-1975).
Rouvrir inutilement les blessures du passé
Dans sa demande aux mairies, le ministère entend faire appliquer la loi de 2007 sur la mémoire historique, qui oblige les administrations publiques à "prendre les mesures pertinentes pour retirer écussons, insignes, plaques et autres objets ou mentions faisant l'apologie, personnelle ou collective, du soulèvement militaire, de la guerre civile et de la dictature".
Votée sous le gouvernement d'un autre socialiste, José Luis Rodriguez Zapatero, cette loi est encore contestée par les conservateurs, pour qui elle rouvre inutilement les blessures du passé. Selon le ministère, qui cite l'Institut national de la statistique espagnol, "des figures importantes du franquisme donnent encore leur nom à 1 171 rues et places espagnoles".
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