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Espagne : le scandale du baiser forcé devient une affaire d’État

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Espagne : le scandale du baiser forcé devient une affaire d’État
Article rédigé par France 2 - V. Lerouge, C. Dewaegeneire, L. Haedrich, L. Bleuzen
France Télévisions
De l'autre côté des Pyrénées, les 23 footballeuses qui viennent de remporter le Mondial refusent de jouer pour leur pays, tant que le président de la fédération, Luis Rubiales, n’aura pas quitté son poste. Ce dernier a embrassé l’une des joueuses de la Roja de force, sur la bouche.

Le visage de Luis Rubiales, le patron de la fédération du football, fait la Une de tous les journaux espagnols, ce samedi 26 août, et inspire notamment le gros titre : "La honte mondiale". Après la victoire des joueuses de la Roja en finale de la Coupe du monde, le président de la fédération a tenu la tête d’une joueuse, Jennifer Hermoso, entre ses mains, avant de l’embrasser sur la bouche. L’attaquante s’en est déjà plaint dans les vestiaires. "Je me suis sentie vulnérable et victime d’un acte impulsif, sexiste et hors de propos sans aucun consentement de ma part", a-t-elle ensuite écrit sur les réseaux sociaux. 

La FIFA suspend pour 90 jours Luis Rubiales

L’affaire a pris une tournure politique. Le Premier ministre espagnol exige une enquête. "Les excuses sont clairement insuffisantes", estime Pedro Sanchez. La fédération a convoqué une assemblée générale extraordinaire. La démission de Luis Rubiales, à laquelle chacun s’attendait, n’est pas arrivée. "Je ne vais pas démissionner", a-t-il martelé sous les applaudissements. La fédération a annoncé le suspendre de ses fonctions pour une durée de 90 jours. 

Les coéquipières de Jennifer Hermoso refusent de jouer sous les couleurs espagnoles tant que Luis Rubiales sera en fonction, et une majorité du personnel de l’équipe féminine a annoncé sa démission. 

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