Vidéo Parmi les terroristes, "les malades mentaux sont très minoritaires", estime le psychanalyste Fethi Benslama
Il était l'invité de France Inter, mercredi 23 août.
Invité de France Inter, mercredi 23 août, le psychanalyste Fehti Benslama s'est étonné du chiffre avancé par Gérard Collomb, selon lequel "30% des radicalisés présentent des troubles psychiques". "J'aimerais bien savoir, comme beaucoup de chercheurs, d'où cette statistique est tirée", a-t-il remarqué, en se demandant sur quels fichiers se fondait le ministre de l'Intérieur.
"La majorité sont des gens normaux"
"En gros, nous avons trois groupes qui sont amenés à commettre des actes terroristes", a-t-il estimé. "On a un premier groupe, qui est le plus important, ce sont les idéalistes, les fanatiques. La majorité de ces gens sont des gens normaux (...). Aujourd'hui, les études n'ont pas prouvé" qu'il y ait parmi eux "une proportion importante de personnes qui relèvent de la psychiatrie". "Le deuxième groupe, ce sont les délinquants. Ils représentent un groupe important."
"Enfin, le troisième groupe, qui est le plus minoritaire, ce sont les gens qui sont traités sur le plan psychiatrique" et qui passent à l'acte "par mimétisme ou dans des moments d'acmé de délire. Mais ils sont minoritaires ces gens-là", insiste-t-il. Fethi Benslama publie à la mi-septembre un livre co-écrit avec le sociologue Farhad Khosrokhavar et intitulé "Le jihadisme des femmes. Pourquoi ont-elles choisi Daech ?".
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