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Attentats en Catalogne : ce que l'on sait de Younès Abouyaaqoub, l'auteur présumé de l'attaque à Barcelone

Le conducteur présumé de la camionnette, qui a fait 14 morts en fonçant sur la foule sur La Rambla puis en poignardant un automobiliste, a été abattu par la police lundi.

Article rédigé par franceinfo
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Une photo de Younès Abouyaaqoub, auteur présumé de l'attentat à Barcelone (Espagne), diffusée le 18 août 2017 par la police de Catalogne. (MOSSOS D'ESQUADRA / AFP)

L'auteur présumé de l'attentat à Barcelone (Espagne) est mort. Younès Abouyaaquoub a été abattu lors d'une opération de police à Subirats, à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone, a annoncé la police catalane lundi 21 août. Il était en fuite depuis l'attaque et avait été formellement identifié plus tôt lundi : "Tout porte à croire que Younès Abouyaaqoub était au volant de la camionnette", avait déclaré le conseiller à l'Intérieur de Catalogne, Joaquim Forn, sur Catalunya Radio. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait du suspect.

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Il est soupçonné d'avoir mené l'attaque sur La Rambla

Younès Abouyaaqoub, un ressortissant marocain de 22 ans, est soupçonné d'être le conducteur du véhicule-bélier qui a foncé sur la foule sur La Rambla, jeudi 17 août. L'attaque a fait 14 morts et une centaine de blessés. Selon plusieurs médias espagnols, l'homme – seul à bord d'après les enquêteurs – aurait pris la fuite à pied après avoir immobilisé son véhicule. 

Après un parcours de quelque six kilomètres, il arrive ensuite sur un parking où il aborde un conducteur. "Il le poignarde, le place sur le siège arrière et tente de sortir de Barcelone", a raconté le chef de la police catalane, le major Josep Lluis Trapero. La ville est bouclée. L'homme tombe sur un contrôle de police et accélère, renversant un agent. Les policiers tirent sur la voiture, qu'ils retrouveront plus tard abandonnée. Dans un premier temps, ils ont cru que le cadavre était celui du conducteur, touché par une balle. Ils ont finalement annoncé lundi qu'il s'agissait de la quinzième victime des attentats : Pau Pérez Villan, un Espagnol de 34 ans.

Il est soupçonné d'appartenir à une cellule de 12 terroristes

La police catalane a déterminé qu'une cellule de 12 personnes était à l'origine des deux attaques terroristes en Catalogne. Quatre suspects étaient en garde à vue, lundi 21 août. Cinq autres terroristes ont été abattus par la police à Cambrils, le soir de l'attentat. Trois d'entre eux, de nationalité marocaine, ont été identifiés. Deux personnes auraient en outre trouvé la mort dans l'explosion d'une planque à Alcanar, au sud-ouest de la Catalogne. Les jihadistes préparaient "un ou plusieurs attentats" dans cet appartement, soufflé par l'explosion de bonbonnes de butane. La police doit encore identifier les restes humains retrouvés dans le logement.

Younès Abouyaaqoub était suspecté d'être le seul membre de la cellule encore en fuite, les autorités espagnoles ayant écarté la possibilité qu'il ait péri dans la déflagration à Alcanar. "C'est évident [que Younès Abouyaaqoub n'est pas mort] puisque c'est lui qui était au volant de la camionnette, il ne peut pas être mort", avait indiqué le responsable de l'Intérieur de Catalogne, Joaquim Forn, sur Catalunya Radio. Avant que la police catalane annonce l'avoir abattu à Subirats, lundi après-midi. 

Il était recherché dans toute l'Europe

Avant que Younès Abouyaaqoub soit retrouvé et abattu, lundi, la police catalane avait diffusé sur les réseaux sociaux quatre photos du Marocain de 22 ans, décrit comme un homme d'environ 1,80 m, qui pouvait porter "une barbe de trois ou quatre jours""dangereux" et être armé.

L'avis de recherche diffusé par la police catalane pour retrouver un suspect toujours en fuite depuis les attentats du 17 août 2017. (MOSSOS D'ESQUADRA)

Les enquêteurs espagnols avaient communiqué son identité à toutes les polices européennes, annonçait lundi le responsable de l'Intérieur de Catalogne. Les autorités espagnoles avaient renforcé les contrôles aux frontières et mené plusieurs perquisitions à Ripoll, dimanche soir, selon Reuters. Plusieurs membres de la cellule terroriste qui a perpétré les attentats résidaient dans cette ville au nord de la Catalogne.

Dimanche, le chef de la police de Catalogne estimait que Younès Abouyaaqoub pouvait avoir franchi la frontière et gagné la France. "Nous n'avons pas d'informations spécifiques sur ce sujet mais cela ne peut évidemment pas être exclu", répondait Josep Lluis Trapero, interrogé sur cette hypothèse lors d'une conférence de presse.

La mère de Younès Abouyaaqoub, Hannou Ghanimi, a appelé son fils à se livrer aux forces de police. "Je préfère qu'il revienne, qu'il arrête ce qu'il est en train de faire. Je ne suis pas responsable de tout ça, a-t-elle déclaré aux médias, lundi 21 août. Je veux qu'il se rende à la police. Je préfère qu'il soit en prison plutôt que mort."

Il a été tué lundi près de Barcelone

Lundi, la police catalane a annoncé avoir abattu un homme portant ce qui ressemblait à une ceinture d'explosifs, à Subirats, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Barcelone. Une heure plus tard, elle a confirmé qu'il s'agissait bien de Younès Abouyaaqoub, officiellement identifié quelques heures plus tôt comme l'auteur de l'attentat de Barcelone. 

"Une femme a appelé la police pour signaler un individu qui pouvait correspondre au signalement", a expliqué le chef de la police catalane, Josep Lluis Trapero, lors d'une conférence de presse. Un peu plus tard, deux policiers de proximité ont aperçu un individu dans les vignes. "Ils ont demandé à cette personne de s'identifier et cette personne portait une chemise ouverte", a poursuivi le chef de la police catalane. "Il a crié 'Allah Akbar' et les policiers ont aperçu ce qui semblait un gilet explosif, comme ce qu'on avait vu lors de l'attentat de Cambrils." C'est alors que les agents ont tiré et l'ont abattu.

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