Yann Arthus-Bertrand ouvre un domaine dédié à l'écologie et à l'humanisme à Paris
Le domaine de Longchamp, géré par la fondation Good Planet de Yann Arthus Bertrand ouvre ses portes ce week-end à Paris. Un lieu qui se veut dédier à l'écologie et à l'humanisme.
Un domaine de plus de trois hectares ouvre ses portes au public, samedi 13 mai, dans le 16e arrondissement de Paris. Le domaine de Longchamp, situé dans le bois de Boulogne et géré par la fondation Good Planet de Yann Arthus-Bertrand, est dédié à l'écologie et à l'humanisme.
Le célèbre photographe de 71 ans a obtenu de la Ville une concession pour 30 ans et souhaite ouvrir ce lieu bucolique aux associations et au public.
"La maison des ONG"
À l'entrée du château du domaine de Longchamp, juste en face de l'hippodrome, une sculpture en bois et un texte de l'abbé Pierre accueille le visiteur. Elle symbolise ce que Yann Arthus-Bertrand souhaite faire de ce lieu : "des bonnes actions", explique-t-il. Le château et le bois ont été transformés en un lieu militant. "Ici, c'est la maison des ONG, indique Yann Arthus-Bertrand, toutes les ONG du monde peuvent venir ici parler, expliquer, convaincre. J'aimerais que dans cet endroit on parle de bienveillance, de gentillesse, d'amour. C'est parler aussi bien de développement durable que des réfugiés, par exemple. Il y a SOS Méditerranée qui va être là, ces fameux bateaux qui aident des réfugiés, qui va expliquer ce qu'ils font et essayer de trouver des fonds, il faut qu'on les aide".
À l'intérieur du château, des photos et des films, de Yann Arthus-Bertrand en particulier, seront diffusés. Mais il y a aura aussi des conférences avec d'autres personnalités comme "Jane Goodall, Jacques Attali, Greenpeace", détaille le photographe.
Ateliers pour enfants et histoires de graines
Des instruments de musique seront aussi exposés dans le parc, 3 000 au total. La fondation veut proposer des ateliers pour les enfants, qu'ils viennent en famille ou avec leur école, ainsi que des parcours dédiés aux abeilles et aux graines. "On y parle de l'histoire de la graine depuis les premiers hommes en Mésopotamie jusqu'aux graines hybrides, OGM et, aujourd'hui, les associations qui se battent pour défendre ce patrimoine et cette biodiversité", détaille Cédric Javanaud, de la fondation Good Planet.
Pas question pour autant de trancher dans les débats, "ici on ne forcera pas aux choix, c'est aussi l'intérêt du lieu", assure-t-il. Du militantisme sans prosélytisme, c'est donc la délicate mission que promet de mener la fondation dans son domaine.
Ouvert au public le week-end, privatisé la semaine
Le week-end, une centaine de bénévoles et salariés travailleront à cela. En semaine, les lieux seront privatisés. "On a traité avec quelqu'un qui organise des fêtes, qui loue des endroits. La semaine, c'est lui qui gère [le domaine] et le week-end, c'est à nous. En échange de quoi, c'est lui qui a tout restauré. Ce qui nous permet d'ouvrir ce lieu gratuitement tous les week-end", révèle Yann Arthus-Bertrand qui se moque bien des critiques de greenwashing ("écoblanchiment") que son projet pourrait susciter.
D'ailleurs, pour le photographe, le seul bémol qui persiste encore aujourd'hui, c'est l'accessibilité du domaine en transports en commun.
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