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Vidéo Un an de guerre en Ukraine : entre énergies fossiles et désastres écologiques, l’environnement au coeur du conflit

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min - vidéo : 4min
Après un an de guerre en Ukraine, a chronique "Une planète, des solutions” réalisée par NOWU en partenariat avec franceinfo fait le point sur la place centrale qu’y tient l’écologie. Entre énergies fossiles et désastre écologique, l’environnement est aussi, depuis le début, en première ligne du conflit.
L'environnement au coeur de la guerre en Ukraine NOWU Après un an de guerre en Ukraine, a chronique "Une planète, des solutions” réalisée par NOWU en partenariat avec franceinfo fait le point sur la place centrale qu’y tient l’écologie. Entre énergies fossiles et désastre écologique, l’environnement est aussi, depuis le début, en première ligne du conflit. (France Info)
Article rédigé par NOWU - Juliette Lenrouilly
France Télévisions
Après un an de guerre en Ukraine, a chronique "Une planète, des solutions” réalisée par NOWU en partenariat avec franceinfo fait le point sur la place centrale qu’y tient l’écologie. Entre énergies fossiles et désastre écologique, l’environnement est aussi, depuis le début, en première ligne du conflit.

Une guerre des énergies fossiles et de l’énergie

Quand on pense au lien environnement - guerre en Ukraine, le sujet des énergies fossiles est le premier qui vient à l'esprit. Plus précisément, au pétrole et au gaz russe. D’après Thomas Pellerin-Carlin, directeur du programme europe à l’institut de l’économie pour le climat, cette guerre est même “une guerre des énergies fossiles, au sens où elle est financée par les énergies fossiles” : “Le budget de l’armée russe avant l’invasion c’est 50 milliards d’euros par ans. Les revenus pétrolier et gazier de la Russie, c’est 300 milliards d’euros l’année dernière. Donc vraiment cette guerre-là, elle est financée par les énergies fossiles. Ce qui veut dire aussi, puisque c’est une guerre qui désormais s’inscrit sur le temps long, que plus on se débarrasse de notre dépendance aux énergies, plus on prive Vladimir Poutine des moyens financiers pour continuer à fabriquer des chars, à fabriquer des obus pour tuer les Ukrainiens”. 

Parlons-en de notre dépendance aux énergies fossiles russe. Avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, plus de 40% de gaz russe était importé et consommé en Europe. Pour le pétrole, c’était autour de 25%.

Une remise en question de la dépendance européenne aux énergies fossiles et l’occasion de se tourner plus rapidement vers le renouvelable. 

Pour rappel, la combustion des énergies fossiles (qui produit des gaz à effets de serre) est de loin la plus grande cause du changement climatique. Pour les scientifiques, une des meilleures choses à faire pour limiter le réchauffement planétaire à l'objectif mondial fixé à +1,5 degré depuis l’ère préindustrielle, c’est donc d’arrêter d’utiliser des énergies fossiles

Ce conflit a donc été l’occasion pour l’Europe de, d’abord, se rendre compte de son extrême dépendance aux énergies fossiles importées, mais aussi de remettre en question son utilisation pour rehausser ses ambitions climatiques et se tourner vers des énergies plus propres. Un ensemble d'actions ont été prises pour favoriser leur déploiement cette année. 

D’un autre côté, l’Europe a aussi renforcé et développé de nouveaux partenariats avec d’autres pays pour se fournir en pétrole et en gaz, notamment en gaz naturel liquéfié. Selon l’ONG Les Amis de la Terre, ces investissements et contrats sont loin de respecter les objectifs climatiques de l’UE.

Un désastre environnemental causé par le conflit

Loin de ne faire que des dégâts humains et matériels, la guerre provoque aussi de gigantesques dégâts environnementaux.

Les frappes de missiles provoquent des incendies de forêt, détruisent des sites protégés,

les bombardements d’usines chimiques polluent les sols, les eaux et l’air, les terres agricoles se retrouvent détruites par les mines, les explosions de roquettes disséminent des cocktails de composés chimiques qui détruisent la biodiversité… Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et il n’est pas le seul, a même dénoncé un "écocide" perpétré par l'armée russe.

Un exemple assez saisissant pourrait être celui des milliers de dauphins échoués en mer noire cette année. En cause, les sonars des sous-marins, qui détruisent leur oreille interne. 

900 cas de dommages écologiques recensés 

Bien que répertorier des dégâts de guerre soit extrêmement compliqué notamment à cause de la dangerosité du terrain, les ONG Greenpeace et Ecoaction viennent de publier un rapport sur les dommages environnementaux causés par la guerre dans le pays et ont même créé une carte interactive. Elle ne recense pas moins de 900 cas de dommages, qui représentent près d’un tiers du pays sur la carte. 

Le triste bilan environnemental de la guerre pourra être fait quand celle-ci sera terminée. Greenpeace et Ecoact appellent déjà le gouvernement à ce que la reconstruction du pays soit faite en parallèle de la restauration de l’environnement. Et cela prendra du temps, parce que les catastrophes environnementales sont immenses, et auront un impact à long terme sur la vie de tous les habitants et des écosystèmes.


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