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Vidéo Pour lutter contre les dépôts "sauvages" de déchets, ce maire pratique le "retour à l’envoyeur"

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À Laigneville, le maire est bien décidé à ne plus laisser faire les dépôts illégaux de déchets. Cela fait quatre ans maintenant qu’il ramène les ordures trouvées à ceux qui les ont déposées.
VIDEO. Pour lutter contre les dépôts "sauvages" de déchets, ce maire pratique le "retour à l’envoyeur" À Laigneville, le maire est bien décidé à ne plus laisser faire les dépôts illégaux de déchets. Cela fait quatre ans maintenant qu’il ramène les ordures trouvées à ceux qui les ont déposées. (brut)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

À Laigneville, le maire est bien décidé à ne plus laisser faire les dépôts illégaux de déchets. Cela fait quatre ans maintenant qu’il ramène les ordures trouvées à ceux qui les ont déposées. 

Il veut venir à bout de la "délinquance écologique". Pour se faire, Christophe Dietrich utilise une méthode qui se veut dissuasive : il ramène les déchets déposés illégalement, un peu partout dans sa ville, à ceux qui s’en sont débarrassés. Le maire raconte que c’est une histoire arrivée à Lille qui l’a inspiré. Un propriétaire, mécontent de l’état lamentable dans lequel il avait trouvé son appartement après location, avait alors collecté tous les déchets trouvés sur place avant d’aller les déposer à la nouvelle adresse de son ancien locataire. 

L’initiative de Christophe Dietrich, elle, prend vie en novembre 2014 quand il s’aperçoit qu’un camion n’arrête pas de quitter le chantier, qui se situe à côté de chez lui, avec la benne remplie et d’y revenir à vide. Il fait alors rapidement le rapprochement. "Lorsque j’ai été courir avec mon chien le midi, j’étais quand même très en colère", raconte-t-il. 

Une mesure "satisfaisante"

 À la suite de ses actions, le maire s’est exposé à des plaintes qui, selon ses dires, ont toutes été classées sans suite. Toutefois, l’édile se dit très satisfait de ces "retours à l’envoyeur". "On a carrément fait baisser le nombre de dépôts de près de 98 % aujourd’hui", assure-t-il. En effet, la moyenne de 4 à 5 retours par semaine au début de l’opération, se serait abaissée à 1 ou 2 retours par an. 

Christophe Dietrich aimerait toutefois que l’Etat cesse "l’écologie de salon" et lui confère de vrais pouvoirs coercitifs. Le maire réclame le droit d’adresser une amende allant de 10 000 à 15 000 euros dès qu’il y a une "certitude sur la personne qui a déposé les déchets". 

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