: Vidéo La pollution plastique menace aussi l'île déserte sur laquelle vit un couple de Robinson modernes en mer d'Iroise
Quand le Conservatoire du littoral a recherché des volontaires pour poursuivre son projet de "ferme insulaire" sur un caillou au large du Finistère, le dossier d’Amélie et d’Etienne a été retenu. Ces nouveaux Robinson ne se doutaient pas du nombre de déchets qui s’échouent chaque jour sur ses côtes… Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 22 septembre.
Amélie Goossens et Etienne Menguy, un couple d’ingénieurs, ont un jour quitté la vie de bureau pour partir vivre neuf ans au grand air… sur une île déserte dans l’archipel de Molène, en mer d’Iroise. Ils ont répondu à un appel à candidatures du Conservatoire du littoral qui cherchait des successeurs aux occupants sur le départ de l’île de Quéménès, dont il est propriétaire depuis 2003. Et leur dossier a été retenu pour les remplacer et continuer à faire vivre ce projet de "ferme insulaire".
Pour que cet îlot finistérien de 1,5 kilomètre de long sur 400 mètres de large reste un petit paradis, ce couple d’ingénieurs trentenaires doit constamment veiller sur lui. Plusieurs fois par mois, ils font le tour de ce caillou, sur lequel vivent aussi des poules et des moutons, pour ramasser les déchets déposés par la marée sur ses rivages. Amélie et Etienne inspectent avec attention leur petit bord de mer, armés chacun d’un grand sac orange et soutenus dans l’effort par leur conscience écologique.
Responsables de la propreté de ce petit bout de terre
"Prends aussi les petits bouts de verre", conseille la jeune femme au Robinson moderne qui, à ses côtés, a déjà trouvé plusieurs bouteilles en plastique venues s’échouer sur ces côtes sauvages. Il y a aussi des cordages en nylon bien cachés sous les pierres. Amélie vient de ramasser "une bouteille d’eau qui a l’air d’être espagnole. Oui, agua…". C’est une lutte pied à pied contre la pollution à laquelle se livre ce jeune couple qui travaille la terre de Quéménès et exploite également des chambres d’hôtes.
C’est au tour d’Etienne d’en trouver une autre avec des idéogrammes : "Elle vient peut-être d’un bateau avec un équipage asiatique… ou a dérivé, mais ça me paraît un peu loin." Amélie note : "Je ne me rendais pas compte à quel point les déchets de l’activité humaine transitaient par la mer et laissaient beaucoup de traces. Depuis qu’on travaille sur ce projet, notre conscience grandit chaque jour. On se sent responsables de la propreté de ce petit bout de terre... Pour que tout ça reste."
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