Val-d'Oise : "Notre marche a pour but d'aller à Matignon et ça nous est refusé", s'indigne le président du Collectif Pour le Triangle de Gonesse
La justice a rejeté jeudi le recours de dix associations de défense de l'environnement, dont le Collectif Pour le Triangle de Gonesse (CPTG) qui s'oppose à l'urbanisation de la zone. Son président accuse Gabriel Attal d'avoir fait pression sur la justice.
Après l'abandon du projet Europacity (dans le Val-d'Oise) en 2019, la justice a rejeté jeudi le recours de dix associations de défense de l'environnement, dont le Collectif Pour le Triangle de Gonesse (CPTG), qui luttent contre la création d'une gare du Grand Paris Express et d'une zone d'activité dans le Triangle de Gonesse, en Île-de-France. Une marche à leur initiative pour continuer la mobilisation devrait arriver à Paris dimanche en milieu de journée. "Notre marche a pour but d'aller à Matignon et ça nous est refusé", s'indigne Bernard Loup, le président du CPTG, dimanche 10 octobre sur franceinfo. "Il y a une atteinte au droit de manifester parce qu'on nous bloque alors qu'on avait demandé à aller le plus près possible".
"[Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement] est venu faire pression sur la justice, alors il nous reste la mobilisation", a déclaré Bernard Loup, "et on ne cible pas la mairie de Paris mais le gouvernement, le Premier ministre". Pour lui, l'objectif principal est la sauvegarde des terres.
"On a tous besoin de préserver les sols et d'ailleurs les politiques le disent eux-mêmes, ils parlent de zéro artificialisation mais continuent de bétonner les terres agricoles."
Bernard Loup, le président du Collectif Pour le Triangle de Gonesseà franceinfo
"On veut gaspiller de l'argent public pour faire trois lignes de train CDG express pour les riches qui arrivent à Roissy, la ligne 17 nord qui ne dessert que des zones d'activités, aucune zone d'habitat... Les habitants de Gonesse sont à 6 kilomètres de la gare du triangle de Gonesse", a-t-il précisé. Il n'y a rien qui justifie cette gare, elle est dans les champs, mais on s'entête à la faire." Pour le président du CPTG, c'est un combat "symbolique : l'idée, c'est de faire un projet de dimension régionale, d'autonomie alimentaire de l'Île-de-France. Cette occasion, certains veulent passer à côté alors qu'il n'y a rien qui justifie cette urbanisation."
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