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Un Grenelle II en catimini

Hier, en conseil des ministres, Jean-Louis Borloo présentait les principales dispositions du projet de loi Grenelle II. La crise a frappé aussi les bonnes intentions. Aujourd’hui, les associations environnementalistes déchantent.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France ©Alliance pour la planète.)

_ Pas d’allusion à la croissance verte à 2,8% et aux 500 000 créations d’emplois qu’elle devait générer, hier en conseil des ministres. Les flashs étaient concentrés sur le ventre de Rachida Dati alors que Jean-Louis Borloo présentait la deuxième salve de son projet de loi : le Grenelle II.
Un texte de 104 articles portant sur les bâtiments et l’urbanisme, les transports, l’énergie, la biodiversité, les risques, santé et déchets et la gouvernance verte.

_ Parmi les mesures celle concernant le vote par les copropriétés dotées de chauffage collectif de travaux de rénovation thermique. Pour les transports : le développement de l’auto partage, les télépéages pour limiter les émissions de gaz polluants. L’interdiction de la publicité de certains pesticides vis-à-vis des jardiniers amateurs, le renforcement de la réglementation sur les ondes électromagnétiques avec l’obligation de vendre une oreillette avec un téléphone portable par exemple…

_ Aujourd’hui les défenseurs de la planète n’ont plus le sourire d’octobre 2007 et ils n’insistent plus sur les efforts du gouvernement mais plutôt sur ses torts. L’Alliance pour la planète, regroupant de nombreuses ONG, explique qu’aujourd’hui bon nombre de projets locaux sont en désaccord total avec l’esprit du Grenelle. Elle met en avant une carte des projets "Grenello-incompatibles" en France : comme un circuit de F1 dans les Yvelines, un nouvel aéroport à Nantes ou encore le bouclage de la Rocade de Grenoble…

_ Plus dur à avaler aussi pour les associations, les mesures prises au nom de la relance. La relance du secteur automobile, les constructions d’autoroutes, l’immobilier développé en banlieue. Mais la secrétaire d’Etat à l’écologie, Nathalie Kosciusco-Morizet s’en défend dans le journal Le Monde :"35% des dépenses du plan de relance sont des investissements verts et vont permettre de financer..de nombreuses mesures du Grenelle".

Anne-Laure Barral

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