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Typhon Haiyan : l'ONU admet la lenteur de l'aide aux victimes

Presqu'une semaine après le passage du super-typhon Haiyan sur une partie de l'archipel des Philippines, certaines victimes continuent à manquer de tout. Certains villages, dévastés, sont totalement coupés du monde, comme l'ont constaté les envoyés spéciaux de France Info. De leur côté, les Nations Unies reconnaissent que l'aide a été trop lente et mal coordonnée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Reuters)

Après la catastrophe, et alors que les opérations de secours battent encore leur plein aux Philippines, il est déjà temps de faire un premier bilan de l'aide apportée aux victimes du typhon Haiyan. Et ce bilan n'est pas très brillant. Même si les différentes ONG ont agi très vite, mettant en place des camps de distribution et appelant aux dons, l'aide humanitaire a du mal à toucher ceux qui en ont aujourd'hui encore le plus besoin.

"J'ai le sentiment que nous avons abandonné les gens, parce que nous n'avons pas été capables d'arriver plus rapidement" (Valérie Amos, ONU)

La confirmation a été apportée ce jeudi par Valérie Amos, chef des opérations humanitaires de l'ONU : "Je pense que nous sommes tous extrêmement bouleversés d'être au sixième jour et de n'avoir pas pu atteindre tout le monde ". Certaines zones n'ont pas encore vu arriver la moindre aide, a-t-elle avoué au lendemain d'une visite à Tacloban, l'une des villes les plus touchées par le typhon.

Des critiques, et de l'espoir

La chef des opérations humanitaires de l'ONU a été soutenue dans ses propos par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon : "Il est temps pour la communauté internationale d'être au côté de la population des Philippines [...] Ils ont besoin de notre aide et ils en ont besoin maintenan t".

Mais les critiques commencent à affluer, sur l'efficacité de la distribution de l'aide humanitaire. La colère commence à monter chez certains habitants, privés d'eau et d'électricité, et très mal alimentés. "Assurer une distribution plus rapide est notre priorité immédiate ", répète Valérie Amos. Cette dernière veut néanmoins croire que la situation va en s'améliorant : "J'ai pu voir hier que nos opérations prennent de l'ampleur ". L'ONU est pour l'instant le plus gros contributeur face à l'urgence, avec une promesse de 25 millions de dollars, devant les Etats-Unis et leurs 20 millions de dollars, plus un porte-avions et des soldats sur place.

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