Très (trop) cher bonus-malus écologique...
Victime de son succès, le bonus-malus écologique ? L'Etat a fait ses comptes : la mesure coûtera cette année 200 millions d'euros. Le ministre du Budget, Eric Woerth, est un peu gêné aux entournures, du coup. “Pour l'environnement c'est une bonne nouvelle, pour les finances publiques”, pas forcément. Il était initialement prévu que bonus et malus s'équilibrent d'eux-mêmes, pas que l'Etat mette la main au portefeuille...
C'était effectivement la mesure-phare du Grenelle de l'Environnement, à l'automne dernier. Taxer les véhicules les plus polluants, ceux qui rejettent dans l'atmosphère trop de dioxyde de carbone ; et récompenser les Français qui achètent des voitures "propres".
Aujourd'hui, il semble urgent de limiter les frais. Eric Woerth, gardien des comptes de l'Etat, a juste expliqué : “on pourrait augmenter les malus et se passer des bonus, mais comme je sais que c'est politiquement plus vendable, c'est aussi plus pédagogique, je dis simplement 'attention à la fixation des critères'.”
Bercy disait justement explorer cette piste : que le bonus-malus devienne un malus-malus, un système qui ne pénaliserait que les acheteurs de voitures polluantes, sans récompenser les autres.
Rien n'est franchement arrêté en la matière. Au contraire, un autre ministre, celui de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo (écouter son interview ci-dessous) avait même annoncé début juin qu'il souhaitait étendre le dispositif l'an prochain à une vingtaine de familles de produits. Sans préciser lesquels.
Guillaume Gaven
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