Traité mondial contre la pollution plastique : des militants de Greenpeace ont abordé un navire pétrochimique en Corée du Sud

L'ONG veut "mettre la pression" sur les pays réunis à l'occasion de négociations sur un traité mondial contre la pollution plastique à Busan.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le bateau "Rainbow Warrior" de Greenpeace, le 16 août 2019 à La Hague (Manche). (LOU BENOIST / AFP)

Des militants de Greenpeace ont abordé, samedi 30 novembre, un navire pétrochimique au large de la Corée du Sud, où se tiennent jusqu'à dimanche des négociations sur un traité mondial contre la pollution plastique, a annoncé l'organisation écologiste. Les militants "sont montés à bord d'un pétrolier qui devait charger des produits chimiques plastiques toxiques provenant du complexe sud-coréen Hanwha TotalEnergies", précise un communiqué. Ce complexe est situé à Daesan, à environ 60 kilomètres au sud-ouest de Séoul.

Selon Greenpeace, l'opération a eu lieu à partir du voilier Rainbow Warrior, le principal bateau de l'organisation. Plusieurs activistes à bord de canots pneumatiques ont abordé le navire Buena Alba, qui était au mouillage. Quatre d'entre eux ont escaladé l'un des mâts et se sont installés au sommet en déployant une banderole réclamant un "traité fort sur le plastique". D'autres militants restés à bord du canot pneumatique ont peint le slogan "le plastique tue" en grandes lettres blanches sur la coque du navire, selon une vidéo diffusée par Greenpeace.

Les militants sont montés à bord "pacifiquement"

Toujours d'après l'ONG, le Buena Alba, qui bat pavillon panaméen, attendait d'accoster à Daesan pour y charger du propylène, un produit pétrochimique utilisé pour fabriquer du plastique. "Les militants sont montés à bord du navire pacifiquement et n'ont rencontré aucune réaction de la part de l'équipage", a déclaré Angelica Pago, porte-parole de Greenpeace. "Les grimpeurs ont réussi à installer un camp" au sommet du mât, a-t-elle dit à l'AFP. "Ils ont l'intention d'y rester pour continuer à faire pression sur les négociateurs, afin qu'ils résistent à l'ingérence de l'industrie des combustibles fossiles et de la pétrochimie dans les discussions et qu'ils parviennent à un traité qui réduise fortement la production de plastique".

De leur côté, les autorités sud-coréennes ont confirmé les faits. "Des policiers ont été déployés sur le navire, et nous effectuons des sommations pour faciliter leur débarquement en toute sécurité", a déclaré à l'AFP un porte-parole des garde-côtes sud-coréens. "Nous avons l'intention de mener une enquête approfondie pour déterminer si des actes illégaux ont été commis pendant cet incident", a-t-il ajouté.

Cette action de Greenpeace intervient alors que plus de 170 pays négocient un traité mondial contre la pollution plastique à Busan. Mais les pourparlers piétinent en raison de l'opposition, pour le moment irréconciliable, entre une majorité de pays voulant un traité ambitieux et un petit groupe d'Etats, principalement des producteurs de pétrole, qui estiment que le traité devrait uniquement concerner le traitement des déchets. 

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