Thon rouge : les Etats-Unis sont pour l'interdiction
Le bras de fer aura lieu dans deux semaines au Qatar, lors de la réunion des 175 membres du CITES, la convention de l'ONU chargée de la protection des espèces en danger.
_ D'un côté, le Japon. De l'autre, les pays favorables à une interdiction de commercialiser le thon rouge dans le but de préserver l'espèce menacée.
Les États-Unis viennent de choisir leur camp : le gouvernement américain s'est dit aujourd'hui "déterminé à travailler pour garantir une conservation et une gestion durable de l'espèce à l'avenir" et soutiendra donc "la proposition visant à interdire tout commerce international de thon rouge de l'Atlantique".
Une proposition qui sera également soutenue par Monaco, l'Italie, la Grèce mais aussi la France, qui a cependant assorti sa position d'une condition : que les pêcheurs de thon rouge bénéficient d'un sursis de 18 mois pour faciliter leur reconversion.
Le doute demeure en revanche sur une position commune des 27 car certains pays, comme l'Espagne, sont pour le moment prudents sur la question.
_ La Commission Européenne souhaite que Bruxelles se prononce en faveur de l'interdiction, ce qui pourrait être déterminant. L'Union Européenne joue en effet "un rôle prépondérant" au sein de la CITES, note Greenpeace, car son avis est souvent suivi par de nombreux
Etats moins directement concernés.
Quant au Japon, il a d'ores et déjà prévenu qu'il allait "tout faire" pour contrer une telle interdiction au sein de
la CITES. Les Japonais consomment en effet 80% des captures mondiales du thon rouge, notamment en sushi ou en sashimi.
_ Les stocks de l'espèce ont baissé de plus de 60% au cours des dix dernières années.
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