Tafta : Greenpeace publie des documents confidentiels et appelle à un débat public
Greenpeace publie ce lundi des documents confidentiels sur le projet d’accord de libre-échange commercial transatlantique Tafta. D'après Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France invité sur France Info, le contenu de ces documents confirme "les craintes qu'on avait déjà ".
"On fait passer les intérêts des grandes entreprises et du commerce entre les États-Unis et l'Europe avant des préoccupations environnementales et sanitaires ", assure-t-il.
Les Etats-Unis "veulent simplement imposer des normes qui sont très faibles dans le domaine de la protection environnementale ou sanitaire " : Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France
"Les choses se font dans le plus grand secret ", regrette Jean-François Julliard. Greenpeace espère donc que la publication de ces documents va permettre de lancer "le débat public dont on nous prive depuis le début des négociations il y a trois ans ". Le directeur invite "tous les experts, les juristes, les associations, les responsables politiques, à se plonger dedans" et donner leur avis sur le contenu.
Ce que révèlent les documents du #TTIPLeak : https://t.co/DN05ANG4Mg #TAFTA #TTIP pic.twitter.com/G3nBNyVlpt
— Greenpeace France (@greenpeacefr) May 2, 2016
Selon Jean-François Julliard ces documents confidentiels éclairent la position des États-Unis dans ces négociations, qui "ne veulent rien entendre, rien changer à leur fonctionnement ". "Ils veulent simplement imposer des normes qui sont très faibles dans le domaine de la protection environnementale ou sanitaire, ils veulent nous imposer ces normes ", déplore-t-il.
Jean-François Julliard cite plusieurs exemples de ce qui pourrait changer, comme l'importation en Europe de sables bitumeux, ou de bœuf ou de porc aux hormones. La fin du principe de précaution selon lui.
La Commission européenne évoque "malentendus" et "idées reçues"
La commissaire au Commerce Cecilia Malmström n’a pas tardé à répondre sur son blog de la Commission européenne.
"Il semble y avoir beaucoup d’idées reçues autour de cet accord, il me faut préciser quelques points ", écrit-t-elle.
"Ce texte reflète les positions de négociation de chaque partie et rien d’autre ", assure la commissaire, ajoutant que "sur les demandes trop éloignées des intérêts d’une partie, il n’y aura simplement pas d’accord. "
Après un passage où elle défend la transparence des positions européennes dans ce Tafta, Cecilia Malmström affirme et répète qu’il n’y aura "pas de baisse du niveau de protection des consommateurs, de la sécurité alimentaire ou de l’environnement" , elle-même n’étant pas dans le "business des normes à la baisse ."
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