Sommet sur le climat : les discussions gelées
L'ambitieux calendrier de réformes du président Barack Obama crée des encombrements au Sénat américain.
Résultat, la loi sur le réchauffement climatique attendra, probablement la fin de l'année, selon les experts.
“Il semble improbable que le Sénat agisse”, dit John Pitney professeur de sciences politiques au Claremont McKenna College. “La réforme de la santé va occuper les parlementaires, et le président va devoir utiliser son capital politique sur ce sujet plutôt que sur les changements climatiques”, résume-t-il.
Le président américain est tout de même “déterminé” à agir contre le réchauffement climatique, mais Barack Obama a reconnu que “le plus dur” restait à faire d'ici la conférence de Copenhague en décembre.
La Chine s'est engagée à réduire la croissance de ses missions de CO2 et à desserrer progressivement sa dépendance aux énergies fossiles (surtout au charbon) pour porter progressivement à 15% la part des énergies non fossiles.
Les chinois montrent “un esprit d'initiative impressionnant”, a également relevé Al Gore, l'ex-vice-président américain et Prix Nobel de la Paix.
Le Japon de son côté a confirmé son objectif de réduction de 25% de ses émissions polluantes en 2020 “par tous les outils possibles”, a souligné le Premier ministre Yukio Hatoyama. Il a annoncé un soutien financier et technologique renforcé aux pays en développement.
La menace est grande
Les discussions sont “au point mort”, selon les termes de Nicolas Sarkozy.
Pour les débloquer, le président français a d'ailleurs suggéré aux principales économies, qui représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre, de se retrouver en sommet à la mi-novembre pour “préciser leurs engagements et
assurer le succès de Copenhague”.
Tout le monde est pourtant conscient de l’enjeu.
Les inondations, les tempêtes, les sécheresses et d'autres catastrophes naturelles liées au climat ont chassé de chez elles 20 millions de personnes l'an dernier, soit près de 4 fois plus que les personnes déplacées en raison de conflits.
C’est ce que souligne un rapport des Nations unies qui vient d’être rendu public.
Mikaël Roparz, avec agences
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