Reprise de l'abattage des éléphants en Afrique du sud
Le répit aura duré 13 ans pour les éléphants d’Afrique du Sud. Le gouvernement sud-africain a décidé d’autoriser à partir de demain l'abattage des éléphants dont la population a plus que doublé de 1995 à 2008. La mesure, décidée en février, est justifiée par les ravages que les pachydermes causent à leur environnement.
Pérennité des autres espèces, conditions de sécurité des personnes qui habitent près des éléphants et dégradation de l’environnement inquiètent les autorités d’Afrique du sud. «Ils consomment de telles quantités de végétation qu'ils ont la capacité de changer le paysage», explique le ministre sud africain de l’environnement Marthinus van Schalkwyk.
La reprise de l’abattage des éléphants suscite une vive émotion dans un pays où il demeure admiré comme un symbole de puissance. Pour éviter une trop grande levée de bouclier de l’opinion, le gouvernement sud-africain a précisé que la mesure ne pourrait être retenue qu’en cas d’échec des tentatives de contraception ou de déplacement des éléphants.
Malgré tout, la reprise possible de l'abattage a causé une forte émotion chez les défenseurs des animaux, particulièrement sensible à la méthode retenue pour tuer les pachydermes. Les éléphants seront tués par un tireur d'élite depuis un hélicoptère. Les familles et troupeaux seront tous abattus en même temps, à l'écart d'autres groupes, pour éviter les traumatismes.
D’autres pays d’Afrique australe, concernés par la surpopulation d’éléphants pourraient avoir également recours à l’abattage dans les prochains mois. Le Zimbabwe, qui abrite 100.000 éléphants, a d’ores et déjà annoncé qu'il entendait suivre l’exemple sud africain.
Raphaël Vantard (avec agences)
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