Quel poids pèse la démographie sur les ressources naturelles ?
En 1961, les hommes étaient trois milliards et utilisaient 63 % des capacités naturelles, aujourd’hui ils sont sept milliards, soit plus 150%. Depuis 1992, il existe un outil comptable pour mesurer les surfaces que nous utilisons pour nous nourrir, pour absorber nos déchets, pour fabriquer nos téléphones portables par exemple. C’est l’empreinte écologique.
Par exemple, pour nos pull-overs, il faut de la laine, donc des pâturages pour les moutons qui vont la fabriquer ou des champs de coton. Cette empreinte varie d’un pays à l’autre en fonction du niveau de consommation de chacun. La moyenne pour qu’il y ait assez pour tout le monde sur Terre tourne autour de 1,8 hectare. Un européen est plutôt à cinq hectares alors qu’un kenyan n’en utilisera qu’un seul.
Mais des pays très peuplés comme le Brésil, l’Inde, la Chine rattrapent les niveaux de consommation des pays développés. La pression sur les ressources est donc de plus en plus forte. Nous creusons dans le capital de la planète dans des zones où il ne sera pas possible de revenir en arrière : destruction de forêts primaires, de réserves marines, etc.
De nombreux chercheurs comme l’Américain Jared Damond font la comparaison avec la civilisation disparue sur l’ile de Pâques, il y a plusieurs siècles. Une civilisation très avancée économiquement et culturellement ayant vécu autour de 400 ou 800 au milieu du Pacifique. Mais en faisant disparaître la forêt de l’île pour se développer, les habitants ont fini par totalement disparaître.
Pour l’instant, seulement une petite proportion de population mondiale s’approprie la majorité des ressources. Et les inégalités entre pays s’accentuent. Le fonds des nations unies pour la population n’insiste donc pas seulement sur le contrôle des naissances dans les pays en voie de développement mais aussi sur la maitrise de la consommation des pays développement.
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