Cet article date de plus de neuf ans.

Quatrième jour de grève des éboueurs à Paris : "Ça pue, ça déborde de partout!"

Les ordures commencent à s’amonceler sur les trottoirs de la capitale, alors que débute mercredi le 4e jour de grève des éboueurs de Paris. Mercredi encore ils étaient 30% en grève, à l'appel de la CGT, contre le blocage des carrières et pour la revalorisation des salaires.
Article rédigé par Philippe Randé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les ordures s'entassent dans les rues parisiennes au 4e jourde grève des éboueurs © MaxPPP)

Les 4.900 agents chargés de la propreté des rues parisiennes entament ce jeudi leur quatrième jour de grève. Ils demandent une revalorisation des salaires et refuse le blocage des carrières. Dans certains arrondissements de la capitale, les poubelles débordent sur les trottoirs et l'odeur devient de plus en plus gênante.

Un tiers des arrondissements parisiens concerné

La CGT nettoiement de la ville de Paris, à l'origine de la grève, estime qu'il y a eu 80% de grévistes chez les conducteurs de bennes à ordures mercredi et 30% de l'ensemble des éboueurs. Au total, un tiers des arrondissements sont directement touchés par cette grève. Un taux qui s'explique par la part importante du ramassage des ordures gérée par des sociétés privées : environ la moitié.

Pour Régis Viécély, secrétaire général du syndicat CGT Nettoiement de la ville de Paris, il est temps que la mairie entende les demandes des éboueurs. "En six ans de temps, un éboueur il gagne 35 euros d'augmentation, explique-t-il. On revendique d'aller plus vite dans le grade supérieur et c'est pas des milles et des cents. C'est seulement 70 euros de plus par mois."

"Bientôt on aura des rats, des chats... C'est n'importe quoi!" Julien, restaurateur du deuxième arrondissement, au micro de Philippe Randé
 

La mairie de Paris confiante

Pour la municipalité, le dialogue social est en bonne voie. Une concertation pour définir les taux de promotion des agents vient de débuter et va se poursuivre dans les prochaines semaines.

En attendant, riverains et commerçant prennent leur mal en patience. Dans le deuxième arrondissement, dans le très chic quartier Montorgueil, Julien, restaurateur a du mal à installer sa terrasse : "Ca pue, ça déborde de partout! s'agace-t-il. C'est vraiment pas une bonne image pour les touristes!". 

Mais il va devoir prendre en partie son mal en patience. La mairie de Paris qui espère un début de retour à la normale vendredi, tout en reconnaissant un contexte national d'inquiétude de la fonction publique.

 

 

Un service de substitution a été mis en place annonce la mairie de Paris. 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.