Pollution à l'acide sur le site ArcelorMittal Florange : un habitant des environs de l'usine exprime ses soupçons
Un nouveau témoignage vient accabler le groupe ArcelorMittal. Un habitant des environs de l'usine et de son crassier affirme avoir vu "tout ce qui s'y passait" sur le site, dont "un produit qui brûle les cailloux", et "une odeur de soufre".
Une semaine après le témoignage d'un chauffeur d'une entreprise sous-traitante de l'usine d'ArcelorMittal de Florange en Moselle, c'est au tour d'un habitant des environs de l'usine d'exprimer, sur France Bleu Lorraine Nord, ses soupçons sur une pollution à l'acide.
Dominique Rozwora emmène tous les jours ses chiens en promenade dans le bois de l'Étoile situé derrière le crassier de l'usine. En mars 2017, il s'est introduit sur le site d'ArcelorMittal, par un grillage ouvert, pour récupérer un de ses chiens qui s'était échappé.
C'est là que j'ai vu tout ce qui s'y passait. Je me suis dit, ce n'est pas normal, on dirait un produit qui brûle les cailloux, puisque cela avait une odeur de soufre.
Dominique Rozwora, habitant des environs de l'usine d'ArcelorMittalà franceinfo
Dominique Rozwora précise que son chien, qui avait bu dans une mare à l'intérieur du crassier, est mort peu de temps après. "Il avait la gorge enflée et trois semaines après, sa gorge avait tellement gonflé que je n'ai pas réussi à le faire opérer". Il reste persuadé que c'est "l'eau polluée qui l'a achevé."
La justice a ouvert une enquête préliminaire
Il y a une semaine, un chauffeur de camion d'une entreprise sous-traitante de l'usine ArcelorMittal de Florange avait affirmé, dans un témoignage à France Bleu Lorraine Nord, avoir utilisé le crassier, le dépotoir de l'usine sidérurgique de l'entreprise, pour déverser des centaines de mètres cube d'acide de décembre 2016 à février 2017, au lieu de le recycler.
De son côté, ArcelorMittal se veut rassurant et assure "qu'aucune pollution n'a été constatée dans les nappes phréatiques". Le groupe a déposé plainte contre X. La justice a ouvert une enquête préliminaire. La Dreal, direction régionale de l'environnement, doit rendre les conclusions de sa propre enquête mardi 11 juillet. À la demande de la CGT d'ArcelorMittal, un nouveau comité d'établissement extraordinaire du groupe sidérurgique doit se tenir ce même mardi, à 9h du matin.
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