Zones antipesticides : les agriculteurs calculent leurs pertes éventuelles
Le gouvernement a lancé une consultation citoyenne, lundi 9 septembre, pour connaître l'avis des Français quant à la distance minimale à respecter entre les champs traités aux pesticides et les habitations. 5 m, 10 m ? Les Français ont trois semaines pour se prononcer. Mais qu'en pensent les agriculteurs ?
À Saint-Étienne-la-Varenne (Rhône), dans le Beaujolais, les maisons sont au milieu des vignes. Si l'épandage de pesticides était interdit près des habitations, cela pourrait avoir des conséquences. David Rastigner, porte-parole des viticulteurs, est inquiet. Un demi-hectare de ses vignes pourrait être concerné. Selon lui, la production de vin est impossible sans traitement. Il estime sa perte éventuelle à 3 000 bouteilles par an, soit environ 18 000 euros. Pourtant, les habitants aimeraient des règles plus strictes, car ils redoutent les pesticides.
De nouvelles règles d'épandage connues en janvier prochain
Dans le Nord, les champs d'un agriculteur jouxtent des habitations. Ici, il n'aurait plus le droit de traiter dans une zone de 5 m. Cela concernerait un peu moins d'un demi-hectare de terrain. Les voisins, eux, veulent continuer à vivre en bonne intelligence avec les agriculteurs, même s'ils redoutent les effets des pesticides. Des règles d'épandage des pesticides devraient rentrer en vigueur en janvier prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.