: Vidéo L’exportation de pesticides interdits en France questionne à l’Assemblée nationale
À l’Assemblée nationale, le député Nupes Nicolas Thierry s’est exprimé devant ses homologues et le gouvernement, sur ce qu’il considère comme “l’indécence” de la France face à la question des pesticides. “Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays à interdire l'exportation de pesticides dont l'utilisation est prohibée sur le sol européen. La semaine dernière, nous apprenions pourtant qu'en 2022, la France a autorisé l'exportation de 7400 tonnes de pesticides interdits en France vers le Brésil, l'Ukraine, la Russie, le Mexique, l'Inde ou l'Algérie. (...) Comment alors expliquer que l’on exporte chez les autres, ce que nous interdisons chez nous, pour préserver notre santé et l’environnement.”
“Ce sujet nécessite une coalition de pays qui nous rejoignent”
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, lui a répondu devant l’hémicycle. “On a interdit les exportations de produits, en ne précisant pas que ça s’appliquait à la substance active et nous avons des entreprises qui en profitent. Nous avons à corriger, à amender, parce que l’intention des législateurs n’était pas de permettre cette brèche. (...) Nous finalisons avec Marc Fesneau un décret qui actualise celui de mars dernier, sur la base de ce qui a été précisé parce que notre décret de mars n’était pas suffisant, et ne couvrait pas tous les champs.”
Mais pour le ministre, le sujet n’est pas seulement à traiter au niveau national, mais européen. “On se retrouve avec des volumes de pesticides qui se produisent ou qui sont exportés à l’extérieur de nos frontières, et qui nécessiteront, que nous ayons sur ce sujet, une coalition de pays qui nous rejoignent, surtout au moment, où par rapport à la directive Reach, on sent des tentations de ne pas aller au terme d’actualisation dont nous avons besoin avant les prochaines élections européennes. Donc je nous appelle collectivement, d’abord à regarder le chemin que nous avons parcouru, ensuite à combler les brèches en question, et enfin à trouver une solidarité européenne, pour ne pas rester sur une position qui soit uniquement nationale”, conclut-il.
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