Pesticides : l’Anses durcit les conditions d’utilisation du prosulfocarbe
Dans ces champs de Richebourg (Pas-de-Calais), Christian Durlin, agriculteur, cultive des céréales. Pour lutter contre les mauvaises herbes, il utilise du prosulfocarbe, un herbicide très répandu en France. Les autorités sanitaires viennent de durcir son utilisation. À partir du 1er novembre, la dose maximale autorisée par hectare devra être réduite de 40 %. Il sera également interdit de pulvériser à moins de 10 mètres des habitations, jusqu’à 20 mètres pour ceux qui ne sont pas équipés du bon matériel de pulvérisation. "Sur une parcelle de 20 hectares qui bordure beaucoup de maisons, ça fait 1,6 hectare qu’on ne pourrait pas travailler normalement", déplore-t-il.
Un argument également sanitaire
Très volatile, cet herbicide se retrouve régulièrement sur des champs voisins, contaminant d’autres cultures. L’argument est également sanitaire. "L’Anses ne peut pas exclure, pour une exposition par voie cutanée principalement, le dépassement des seuils de sécurité pour des enfants se trouvant à moins de 10 mètres de distance de la culture lors des traitements", indique le rapport. Pour Générations Futures, une association de défense de l’environnement, les restrictions sont insuffisantes. Le gouvernement dit de son côté vouloir intensifier la recherche pour trouver des alternatives aux herbicides.
Parmi nos sources
Prosulfocarbe: point sur les travaux de l’ANSES
Nadine Lauverjat, directrice générale de Générations Futures
Liste non exhaustive
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