Néonicotinoïdes : les apiculteurs respirent enfin
L'Union européenne a décidé d'interdire l'utilisation de trois pesticides tueurs d'abeilles. Les apiculteurs n'avaient de cesse de dénoncer une surmortalité inquiétante des abeilles. Comment réagissent-ils ?
Comme chaque jour, Dominique Céna vient voir ses abeilles. Vingt-cinq ruches qu'il chouchoute depuis vingt ans, et aujourd'hui, il y a comme un air de victoire après la décision de Bruxelles (Belgique) d'interdire trois pesticides tueurs d'abeilles. Une décision presque inespérée pour cet apiculteur.
En vingt ans, 80% des insectes volants ont disparu
Ces dernières années, Dominique Céna a perdu jusqu'à 40% de ses abeilles et produit presque deux fois moins de miel qu'avant. Une situation partagée par nombre d'apiculteurs, comme Philippe Roy, dans le Poitou. Il exploite 300 ruches et a perdu plus de 60% de son cheptel cette année. Pour lui, l'interdiction des néonicotinoïdes est une bonne nouvelle, mais l'inquiétude demeure. Gérald Grégoire n'exerce que depuis un an, mais il a lui aussi subi des pertes importantes. Il espère que l'interdiction des trois insecticides soit étendue à d'autres produits. L'interdiction des trois néonicotinoïdes entrera en vigueur en 2019. En vingt ans, près de 80% des insectes volants ont disparu.
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