Cet article date de plus de huit ans.

Il y a autant de pesticides dans l'air de Paris que dans la campagne francilienne

La concentration de pesticides a toutefois baissé de 75% dans la capitale entre 2006 et 2014, selon Airparif.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Airparif a détecté une quarantaine de produits phytosanitaires dans l'air de l'Ile-de-France, en ville comme en zone rurale. (HUGHES HERV / HEMIS.FR / AFP)

Les pesticides ne sont pas cantonnés à la campagne. L'observatoire de la qualité de l'air en Ile-de-France, Airparif, a détecté une quarantaine de produits phytosanitaires dans l'air de la région, en ville comme en zone rurale. L'organisme a pour cela mené une étude sur toute la durée de l'année 2014, en recherchant la présence éventuelle de 170 substances chimiques.

"On remarque quasiment le même nombre de pesticides en ville [38] qu’en zone rurale [36], indique le directeur d'Airparif, Frédéric Bouvier, au Monde. Mais leur nature varie d'un milieu à l'autre." Les pesticides détectés en zone rurale sont ainsi majoritairement des herbicides, tandis que les insecticides et acaricides sont plus courants en ville. Vingt-six substances ont été détectées dans les deux zones de mesures, situées dans le 18e arrondissement de Paris et à Bois-Herpin (Essonne).

Quinze composés interdits encore détectés dans l'air

Bonne nouvelle toutefois : en comparant ces résultats avec ceux d'une précédente étude, menée au printemps 2006, Airparif a observé une chute de la concentration de pesticides dans l'air en huit ans. La baisse est de 70% en zone rurale et de 75% à Paris.

L'organisme souligne néanmoins un fait inquiétant : "Quinze composés interdits sont toujours détectés en 2014" dans l'air d'Ile-de-France. Ces substances ont été davantage découvertes en ville (52 détections) qu'en zone rurale (14 détections). Selon Airparif, "cette différence s’explique notamment par l’utilisation et le stockage, par des particuliers, de produits désormais interdits à la vente".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.