"Une abstention, ça vaut vote contre", assure vendredi 17 novembre sur France Inter le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, concernant l'abstention de la France sur la prolongation du glyphosate dans l'Union européenne. Lors de ce vote jeudi, aucun accord n'a été trouvé entre les États membres, alors la Commission a tranché et prolongé son utilisation pour 10 ans. "La position de la Commission qui dit 'on autorise tous les usages pendant 10 ans, sans limite', est une dinguerie, nous sommes opposés à cette décision", ajoute le ministre. à lire aussi Glyphosate : la Commission européenne va renouveler l'autorisation de l'herbicide pour dix ans, faute d'accord entre les pays membres de l'UE "On a essayé de trouver une position alternative à la position européenne", justifie le ministre, en réunissant des pays qui ne soutenaient pas cette décision, mais, "nous ne sommes pas parvenus à trouver suffisamment d'alliés". Dix-sept pays ont finalement voté pour la prolongation du glyphosate, alors "pour des raisons notamment diplomatiques, nous avons voté comme les Allemands, pour faire en sorte de continuer à trouver des alliés sur ce sujet", explique Christophe Béchu..@ChristopheBechu sur l'abstention de la France au Conseil de l'Europe, sur le vote autour du renouvellement d'autorisation du glyphosate : "Une abstention, ça vaut vote contre. On a essayé de trouver une position alternative à la position européenne." #le69Inter pic.twitter.com/G4AwZ8eBq3— France Inter (@franceinter) November 17, 2023"Ce vote ne va rien changer pour nous", garantit cependant le ministre, "la France va continuer à interdire des usages du glyphosate et à restreindre son utilisation". Il ajoute que ces dernières années, la France est "le pays où l'utilisation du glyphosate a le plus baissé : 27% par rapport à la période 2015/2017", et que cela va continuer. "On travaille avec la profession agricole pour peu à peu, usage agricole par usage agricole, limiter, interdire, partout où on trouve des alternatives, l'utilisation de ce produit", assure le ministre. Il milite justement pour trouver des alternatives "crédibles" à cet herbicide dont "les conséquences sur la biodiversité et les milieux aquatiques sont certains et documentés".