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Glyphosate : une mère porte plainte contre Monsanto, qu'elle rend responsable du handicap de son fils

Théo, un enfant de 10 ans, vit avec une trachéotomie et va bientôt subir sa 52e opération, rapporte RTL. Sa mère est persuadée que ses malformations sont dues à une exposition au glyphosate pendant sa grossesse.

Article rédigé par franceinfo
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Le Roundup est l'un des principaux pesticides fabriqués par Monsanto. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Une mère de famille traîne Monsanto en justice, révèle RTL, mardi 3 octobre. Sabine accuse le glyphosate, pesticide commercialisé sous la marque Roundup par le géant américain, d'avoir entraîné des malformations chez son fils de 10 ans. Le petit Théo vit avec une trachéotomie et va bientôt subir sa 52e opération. Sa mère a donc décidé de porter plainte contre le fabricant de ce désherbant très controversé. 

Pour Sabine, le glyphosate qu'elle a utilisé quand elle était enceinte est responsable des malformations de son fils. "J'ai eu vraiment une exposition très importante, exactement au moment où se formaient les organes qui ont été mal formés après", explique-t-elle. Celle-ci utilisait du désherbant sur sa carrière d'équitation, soit 700 mètres carrés à traiter, deux fois par an, début juillet et fin août.

"Au fil des années, c'est devenu évident"

 "Aujourd'hui Theo respire grâce à un trou fait à la base de son cou et par lequel l'air passe. Toute la partie du larynx qui est au-dessus de ce trou est malformé, resserré, donc l'air ne passe pas", assure à franceinfo cette mère de famille.

"Quand il est né, son système digestif et respiratoire communiquaient, ce qui n'était pas viable" pour lui. "Au fil des années, c'est devenu évident" pour la famille de Théo qui pensait pourtant ne pas être concernée par les pesticides. "Après on a été englouti dans l'urgence médicale, puisque Théo a fait six mois de réanimation à la naissance", poursuit Sabine qui se voit comme un "lanceur d'alerte" pour Théo mais qui agit aussi pour que "cela n'arrive pas aux autres".

Pour les avocats de Sabine, il va falloir prouver le lien entre ces malformations et le désherbant. Le procès risque de tourner au duel d'experts. Pour l'instant, Monsanto peut se réfugier derrière le fait que son produit est autorisé par les autorités de contrôle. Si la France a annoncé sa volonté d'en finir avec le glyphosate d'ici 2022, l'Union européenne pourrait, elle, bientôt prolonger l'autorisation de commercialisation de ce pesticide.

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