Deux tiers des fruits, légumes et céréales non bio contiennent des résidus de pesticides, selon une ONG
L'ONG Générations futures réclame un "plan d'urgence de réduction de l'usage des pesticides" et "un soutien accru à l'agriculture biologique".
Une présence sous-estimée. L'ONG Générations futures, qui scrute régulièrement la présence de pesticides dans les fruits et légumes destinés à la consommation, déplore l'existence de résidus dans près de deux tiers des fruits, légumes et céréales non bio.
L'ONG base son rapport sur les données fournies par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Cette dernière a fourni pour l'année 2020 des échantillons distinguant les végétaux bio et ceux "issus de l'agriculture utilisant la chimie de synthèse".
Une nouvelle méthode d'analyse
La DGCCRF a publié des résultats non seulement sur les résidus supérieurs à la "limite de quantification", c'est-à-dire dont les laboratoires peuvent donner la concentration, mais aussi ceux supérieurs à la "limite de détection, mais non quantifiés". Ces deux limites se trouvent néanmoins sous le seuil légal autorisé, la DGCCRF n'a donc détecté aucun fruit et légume qui dépasserait les normes.
Selon l'analyse de l'ONG Générations futures, 45,9% de l'ensemble des échantillons, bio et non bio, révèlent des résidus de pesticides supérieurs à la limite de quantification. Le pourcentage passe à 54,5% en ne considérant que les produits non-bio où sont détectés des résidus supérieurs à la limite de quantification, et à 63,1% sur les résidus dans les produits non bio supérieurs à la limite de détection.
En conséquence, Générations futures réclame un "plan d'urgence de réduction de l'usage des pesticides" et "un soutien accru à l'agriculture biologique".
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