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Des surfeurs bénévoles équipés de capteurs vont mesurer la qualité des eaux du littoral français

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Article rédigé par franceinfo - Corentin Mirallés
France Télévisions

De la Bretagne à la Côte-d'Azur, la qualité des eaux et notamment la présence de produits toxiques, ne sont que très peu documentées. Pour évaluer quels risques l'eau de l'Atlantique et de la Méditerrannée peut avoir sur les baigneurs, une équipe de bénévoles et de chercheurs a monté le projet CURL. #IlsOntLaSolution

Le projet CURL est initié par la Surfrider Foundation, le laboratoire Epoc du CNRS et de l’Université de Bordeaux et par l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). En cours de développement depuis plusieurs mois, il a pour but de mesurer la qualité de l’eau de baignade dans l’océan Atlantique et en Méditerranée. Pour cela, les usagers de la mer sont mis à contribution en leur proposant de se baigner avec un kit d’échantillonneurs qui permettra d’évaluer l’exposition des baigneurs aux micropolluants.

Un réel risque de contamination des eaux

À Biarritz, ce sont des surfeurs bénévoles qui s’attèlent à grimper sur les vagues équipés de ces fameux kits. Rémi Sicco, surfeur et membre de Surfrider, explique l’importance du projet : “Si nous nous intéressons à cette pollution chimique, c’est qu’il y a un réel risque. Nous sommes conscients via les différentes campagnes de surveillance des masses d’eau côtière qu’il y a la présence de polluant chimique dans ce milieu. Là ce qu’on cherche à expérimenter, c’est vraiment est-ce que nous sommes exposés par le biais de notre pratique ? Et si nous sommes exposés on essayera de quantifier notre niveau de risque sanitaire.”

Grâce aux résultats, l’association pourra fournir de meilleurs arguments et exemples aux politiques pour qu’ils puissent améliorer la situation.

Des produits toxiques variés

Mais avant toute chose, il faut avoir des résultats probants. Cette partie, c’est le laboratoire Epoc et l’Ifremer qui s’en occupent. Une fois sortis de l’eau, les kits sont confiés aux chercheurs qui analysent les membranes : “Après exposition par les surfeurs, ces échantillonneurs sont extraits et analysés au niveau de nos machines analytiques pour voir les micropolluants qui se sont accumulés”, détaille Nathalie Tapie, chercheuse au laboratoire Epoc. Ces produits toxiques sont variés : pesticides, produits de soins corporels, aluminium ou encore cuivre.

Avec cette première phase expérimentale, Surfrider, Epoc et l’Ifremer espèrent bien pouvoir donner un meilleur aperçu de la qualité réelle de l’eau sur le littoral français, de la Bretagne jusqu’à la Côte-d’Azur.

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