OGM : l'UE laisse chaque Etat se prononcer sur l'autorisation de culture
Ni autorisation, ni interdiction des OGM : chaque Etat membre de l'Union européenne décidera ce qu'il souhaite. Voilà ce qu'ont décidé les gouvernements européens, réunis à Luxembourg. Et le compromis satisfait finalement tout le monde... "Le nouveau système garantit aux Etats la possibilité de choix, s'ils souhaitent cultiver ou non" , explique ainsi Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement - la France a récemment banni les OGM. Sa collègue hollandaise, Wilma Mansveld, estime que le système "permet du sur mesure" .
"Tous les Etats, à l'exception de la Belgique et du Luxembourg, ont donné leur accord" , raconte le ministre grec de l'Environnement, Ioanis Maniatis, dont le pays préside l'UE. Pourquoi ces réticences ? La Luxembourgeoise Carole Dieschbourg dit redouter "une vague d'autorisation de cultures" dans l'UE.
Quatre OGM autorisés, six autres en attente
Seule condition à ce compromis : les Etats anti-OGM ne pourront pas interdire le transit, sur leur sol, des OGM autorisées.
Quatre OGM ont obtenu une autorisation de culture, mais un seul est encore cultivé : le maïs MON810 de Monsanto. Les maïs BT176 et T25, ainsi que la pomme de terre Amflora, ont été abandonnées. Mais six autres demandes sont en attente, dont le maïs TC1507 du groupe Pioneer.
Cet accord doit désormais être adopté par le Parlement européen - qui est en cours de constitution, et entre en fonction le 1er juillet prochain.
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