Nucléaire : Greenpeace à Fessenheim pour réclamer la fermeture d'autres centrales
Le chef de l'Etat avait promis pendant la campagne de baisser la part du nucléaire de 75 à 50% d'ici 2025 dans notre production d'électricité. Greenpeace estime que pour respecter cet engagement, il faudrait éteindre 37 réacteurs. Une dizaine de militants ont donc déjoué la surveillance de la centrale de Fessenheim pour projeter sur l'un des réacteurs à l'aide de puissants projecteurs un texte intitulé "Pourquoi seulement moi ? "
En fermant quatre centrales comme Gravelines, le Bugey, Tricastin et Blayais en plus de Fessenheim, la France en stopperait déjà 20. L'ONG estime que ces sites sont à fermer en priorité, avant 2020. Elle vient de publier une analyse sur le sujet où elle donne plusieurs critères à ces fermetures.
L'âge de la centrale : toutes ont des réacteurs qui ont plus de 30 ans de fonctionnement. Les travaux à faire pour améliorer leur sûreté.Les risques alentour : la présence de barrages, d'usines Seveso, d'aéroports, de faille sismique. Les bassins de populations dans les zones concernées.
"60% des vents qui soufflent à Montélimar se dirigent vers le sud. S'il y a une explosion type Fukushima au Tricastin, le nuage radioactif descendra toute la vallée du Rhône, jusqu'à la ville de Marseille ", explique Sophia Majnioni, chargé de campagne nucléaire chez Greenpeace France.
Même si l'ONG ne participe pas au débat gouvernemental sur la transition énergétique, elle estime que le sujet doit être mis sur la table.
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