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Notre-Dame-des-Landes : un début de mobilisation dans le calme pour les opposants

Les opposants au projet d'aéroport organisent un festival militant ce week-end sur le site de Notre-Dame-des-Landes. Les organisateurs espèrent accueillir 50.000 personnes et maintenir ainsi la pression sur le gouvernement, malgré des tensions internes au mouvement. L'affluence, décevante en début d'après-midi, a gonflé jusqu'à atteindre les 8.000 participants à 20 heures selon les organisateurs.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Comme à Avignon, il y aura un festival "in" et un
"off" ce week-end à Notre-Dame-des-Landes, sur le site prévu pour la
construction du futur aéroport du Grand-Ouest.

Côté officiel, les opposants
historiques de l'Acipa attendent quelque 50.000 personnes pour la 13e édition de
leur rendez-vous estival
baptisé "On ne lâche rien !". Plusieurs têtes
d'affiches sont attendues comme Tryo ou San Severino. Côté "off", les
zadistes, militants qui occupent le site depuis quelques mois, lancent au même
moment le festival "le ZAD'nard déchaîné". La programmation ? Du
punk, de l'électro ou du "hardcore".

Samedi après-midi, les organisateurs ont refusé de faire un bilan à mi-parcours, devant une affluence légèrement moindre qu'espéré, même si le chiffre de 8.000 festivaliers était annoncé vers 20 heures. Mais Sanseverino et Tryo, attendus dimanche, devraient faire monter la jauge sensiblement.

Arrêté municipal contre le festival zadiste

Si les Zadistes assurent que leur festival est en
"soutien à la programmation officielle et dans un but de diversité
culturelle
", l'initiative ne passe pas chez les militants historiques. Jean-Paul
Naud, le maire de Notre-Dame-des-Landes et opposé à l'aéroport, a d'ailleurs
pris un arrêté municipal pour interdire le "ZAD'nard déchaîné". Et il
compte le faire appliquer, y compris par la force.

"C'est d'autant plus
regrettable qu'on laisse toujours une place aux 'zadistes' lors de notre grand
rassemblement estival
", assure Dominique Fresneau, porte-parole de l'Acipa
à Presse Océan.

Maintenir la trêve avant le début des travaux

Mais les autorités excluent le recours à la force. "Pour
des raisons de sécurité, il est recommandé au public d'être attentif à la
localisation du rassemblement autorisé
", se borne à dire la préfecture de
Loire Atlantique. La priorité est surtout de maintenir la trêve fragile mise en
place après les violents affrontements de l'automne dernier
.

De fait, les gendarmes se sont retirés du site en avril
dernier
après la publication d'un rapport de la commission de dialogue. Sans remettre en cause le projet, le
texte prévoyait des études complémentaires et des mesures de compensation
environnementale. En attendant les amendements promis par Jean-Marc Ayrault, le ministre des Transports a exclu
le début des travaux sur le site du projet d'aéroport. Initialement, il devait être
livré en 2017.

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