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Nicolas Hulot, "l'envoyé spécial du président" critique le projet de Notre-Dame-des Landes

Alors que de nouveaux heurts ont opposé mercredi matin les forces de l'ordre et des opposants au projet, Nicolas Hulot a confirmé son opposition à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il appelle à la cohérence et espère "qu'il est encore temps de revoir la messe." Le président de la Fondation pour la Nature et l'Homme a été nommé jeudi dernier "envoyé spécial du président François Hollande pour la protection de la planète".
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

"Je fais un appel à tout le monde à la cohérence. Si on veut être cohérent par rapport à nos objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, si on veut être cohérent par rapport à nos inquiétudes vis-à-vis de la crise écologique, on ne peut pas tout faire comme avant. Il y a des choix à faire en matière d'investissements " a expliqué Nicolas Hulot.

Et il insiste allant au-delà des arguments traditionnels*: "Les terres agricoles deviennent en France des terres rares. Nous
n'avons pas une souveraineté alimentaire. On a besoin de sanctuariser
les terres agricoles pour que la France soit autonome sur le plan
alimentaire". *

Et le tout nouveau "envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète " de préciser qu'il s'exprime "très librement ", avant de critiquer "d'anciens investissements, du temps de la planification" et d'espérer après avoir exprimé sa "conviction", qu'il est encore temps de revoir la messe". 

Quand "l'envoyé spécial du président de la République" critique un projet du Premier ministre...

Dans l'ordre de mission publié jeudi dernier par l'Elysée, il est bien
précisé que la mission confiée à Nicolas Hulot est "*une mission

internationale en faveur de la préservation de l'environnement ". Mais
il est aussi chargé de "
promouvoir les idées et les valeurs de la
France " et de "relayer les propositions de la société civile (entreprises,
associations, collectivités locales) pour mieux préserver notre environnement
et favoriser le développement humain."*

Il avait d'ailleurs posé lui même, dès sa nomination, la question de sa
liberté de parole:  "J'ai demandé au président, et il me l'a
proposé, que ma liberté de parole reste entière".

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