Cet article date de plus de dix ans.

Mort de Rémi Fraisse : Denez L'Hostis, reçu à l'Elysée, a "demandé l'abandon du projet"

Suite au décès de Rémi Fraisse sur le barrage de Sivens fin octobre, François Hollande a promis, lors de son intervention sur TF1 jeudi soir, que "toute la vérité sera faite". Il l'a encore confirmé en début d'après-midi à l'Elysée quand le président de la République recevait Denez L'Hostis, le président de France Nature Environnement, l'association dont était membre le jeune militant.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Denez L'Hostis, président de France Nature Environnement © MaxPPP)
Denez L'Hostis (avant sa visite à l'Elysée) : Ce rendez-vous "est une demande de notre part"

Denez L'Hostis, président de l'association France Nature Environnement depuis avril 2014, s'est entretenu pendant une heure avec le chef de l'Etat – soit le double du temps prévu à l'agenda présidentiel. "Je l'ai interrogé de façon assez franche sur le silence incompréhensible à nos yeux de la part du président de la République et du gouvernement après la mort de Rémy Fraisse puisqu'il a fallu attendre 48 heures pour que, il ou elle, s'exprime. Mais je n'ai pas eu de réponse assez satisfaisante. Le président renvoie vers les conclusions de l'enquête administrative."

 

"Nous aurions aimé qu'il reconnaisse une responsabilité plus nette de l'Etat" ajoute le Breton qui rappelle que  France Nature Environnement a "demandé l'abandon du projet" .  Avant son rendez-vous à l'Elysée, il expliquait d'ailleurs, au micro de France Info, que "Sivens n'est pas un cas isolé. C'est un excellent révélateur d'une situation que nous rencontrons dans des dizaines d'endroits en France." Il citait alors les dossiers de Notre Dame des Landes ou des projets de Center Park et Pierre & Vacances. "Aujourd'hui, 99,9% des projets se réalisent. Depuis plus de deux ans, nous perdons de plus en plus sur un très grand nombre de dossiers parce que l'environnement passe à la trappe au nom d'une soi-disant lutte contre la crise sociale et économique."

Denez L'Hostis : ""Nous aurions aimé qu'il reconnaisse une responsabilité plus nette de l'Etat."

Lui qui considérait que l'environnement "n'est pas dans le logiciel présidentiel ni dans celui du Premier ministre" , est reparti sur une note positive du palais présidentiel. "Nous avons demandé une remise à plat de l'ensemble de ces processus de discussion sur le thème de l'eau dans le cadre d'une approche plus globale des projets environnementaux en France."  

Et comme le prochain rendez-vous important est la conférence sur l'environnement Paris Climat qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre au Bourget, à ce moment-là, "le président nous a promis qu'il évoquerait de manière plus directe les éléments du débat que nous avons eu ce matin" .

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.