Manifestation pour les militants de Greenpeace détenus en Russie

"Cette affaire n'a que trop duré, ils n'ont rien fait d'autre que manifester pacifiquement. " Le directeur de Greenpeace France, Jean-François Julliard, a exprimé sa colère ce jeudi. Il a invité les représentants d'une trentaine d'ONG de défense de l'environnement et des droits de l'Homme, dont Amnesty International, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) ou Reporters sans frontières (RSF), à prendre place dans une cage installée sur la place de la République à Paris.

"Ce n'est pas un combat pour l'écologie, c'est un combat pour la démocratie ", a estimé le photographe Yann Arthus-Bertrand, président fondateur de la Fondation GoodPlanet, avant de s'installer derrière les barreaux avec une photo de l'un des trente militants de Greenpeace emprisonnés en Russie.

Les militants en appellent au "courage" de Jean-Marc Ayrault

Les militants de Greenpeace sont "courageux, têtus, déterminés " mais "d'une non-violence absolue ", a jugé Susan George, présidente d'honneur d'Attac, en appelant au "courage " de Jean-Marc Ayrault pour interpeller les autorités russes lors de son déplacement à Moscou.

Le Premier ministre est en Russie jeudi et vendredi pour une visite diplomatique lors de laquelle il doit justement aborder le cas des militants écologistes emprisonnés, et plus particulièrement celui du citoyen français figurant parmi eux, Francesco Pisanu, 38 ans.

Un navire de Greenpeace, Arctic Sunrise, a été arraisonné le 19 septembre par un commando russe après que des militants eurent tenté d'escalader une plateforme pétrolière du géant Gazprom pour en dénoncer les risques écologiques.

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Les 30 membres d'équipage et deux journalistes freelance, dont 26 étrangers, ont été incarcérés à Mourmansk (nord-ouest) et inculpés de "hooliganisme ", un crime passible de sept ans de prison en Russie.