Après une carrière dans l'horticulture, Patrick Grappin, 63 ans, domicilié à Druillat (Ain) est aujourd'hui à la retraite. Il est dyslexique et dysorthographiques : il a des difficultés à écrire certains sons et les consonnes. Il a longtemps caché son illettrisme. "Il faut savoir se débrouiller sans que l'autre ne remarque le problème qu'on a", déclare le retraité. Plaider la cause de l'illettrismeIl y a dix ans, sa femme l'incite à se remettre en question, mais difficile pour Patrick Grappin de trouver une formation. "Une association m'a dit une fois : "s'il est Français, il doit savoir lire et écrire'", relate Marie-Christine Grappin. À 50 ans passés, il est enfin accepté mais hésite à franchir le pas. "À l'école, on me prenait plus pour un cancre, de fait de mes difficultés, le coin et les coups de règle, j'ai connu ça", se rappelle-t-il. Son traumatisme est aujourd'hui dépassé et après des années d'exercice, il est autonome sur l'ordinateur. Depuis plusieurs années, Patrick Grappin plaide la cause de l'illettrisme. Il s'est engagé au conseil d'administration de l'association Atelec, qui l'a formé, à Bourg-en-Bresse (Ain). Il y a appris à mieux dire, lire et écrire.