"Nous on est gentils, on demande l'ajournementde l'écotaxe alors qu'en Bretagne ils demandent sa suppression" , a lancé Arnold Puechd'Alissac, le représentant de la FDSEA – syndicat agricole – de Seine-Maritime.Dans le département, une dizaine d'agriculteurs ont bâché mardi matin desbornes électroniques destinées à l'enregistrement des poids lourds. Cerecensement servira ensuite à la collecte de cette écotaxe."Cette taxe sert à utiliser d'autrestransports tels que la péniche et le train sauf que les péniches dans nosfermes et les trains n'arrivent pas dans nos exploitations" , a lancé Arnold Puech d'Alissac.D'autres actions sont prévues en France,et surtout en Bretagne. C'est cette région qui risque de payer le plus lourdtribu à cette taxe sur les véhicules de transports de marchandises du fait desa situation géographique excentrée. La région est par ailleurs touchée par unegrave crise de l'agroalimentaire. Plus d'un milliard d'euros de recettespour l'ÉtatCette nouvelle taxe, décidée par leGrenelle de l'environnement, concerne les poids lourds de plus de 3,5 tonnesqui utilisent les autoroutes non-payantes, les routes nationales et certainesroutes départementales. En tout, 15.000kilomètres de voies seront concernées en France. Elle est censée fairerentrer 1,5 milliards d'euros dans les caisses de l'État.Pour les agriculteurs, cette taxe estinjuste. Ils expliquent que les animaux et produits français seront taxésplusieurs fois, tandis qu'un produit importé ne le sera qu'une fois, à sadescente de l'avion ou du bateau.À contrario, un poulet français aura ététaxé lors du transport du poussin vers le lieu d'élevage, puis du transfert del'élevage vers l'abattoir, puis vers les centres logistiques et enfin lemagasin. Selon les professionnels, cette taxe peut s'appliquer jusqu'à cinq ousix fois, selon les professionnels.