Le Tribunal Monsanto, ou comment "juger notre système agro-industriel"
Des ONG et des juristes se sont rassemblés pour rassembler toutes les accusations qui pèsent contre Monsanto. Des représentants de la société ont d'ailleurs été invités pour se défendre mais n'ont pas donné suite pour l'instant. L'objectif, c'est de définir quelles sont les fautes exactes et d'en informer le grand public. Il s'agit aussi de militer pour la prise en compte du crime d' "écocide", autrement dit de destruction de l'environnement.
"Monsanto est devenu un symbole. Un paradigme d'un comportement entrepreunarial qu'on ne veut plus parce qu'il contribue largement, par exemple, au réchauffement climatique" , explique Marie-Monique Robin. La journaliste est la marraine du Tribunal Monsanto, une fondation qui entend juger les actions du géant de l'agro-alimentaire. "On oublie de dire que le modèle agro-industriel, que Monsanto incarne, contribue, d'après différentes sources dont la Cnuced, l'ONU et l'ONG Grain, à près de 50% des gaz à effet de serre émis mondialement." , précise la réalisatrice, alors que la COP21 n'aborde pas le sujet de l'agriculture.
"Le problème, c'est qu'aujourd'hui, si vous êtes une victime de Monsanto, c'est très difficile de porter plainte contre la compagnie. (...) Donc l'idée, c'est de donner la possibilité à des victimes de venir s'exprimer devant un tribunal. Et ensuite de juges ces crimes."
"Dans l'histoire du Round-Up [un pesticide très contesté pour son effet sur les abeilles, commercialisé par Monsanto, NDLR], je vais le démontrer très en détail [dans son prochain film] : les experts qui ont conseillé l'Agence de sécurité des aliments travaillent, pour la moitié, pour des multinationales comme Monsanto."
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