Le nuage radioactif lié à l'accident nucléaire au Japon est arrivé en Europe mercredi
Une radioactivité "très faible, négligeable et sans aucun danger" d'un maximum de 0,3 millibecquerel a été mesurée en Suède.
Les risques de retombées radioactives du nuage de Fukushima sont a priori "négligeables" en métropole, a assuré mercredi, en France, la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad).
L'association, qui surveille la progression du panache radioactif en provenance du Japon, n'avait pas encore détecté mercredi en début de soirée son arrivée en France métropolitaine.
Depuis dix jours, "des stations de mesures réparties sur l'ensemble de notre planète enregistrent les niveaux de radioactivité de l'air et suivent pas à pas l'évolution de la radioactivité dans l'espace et dans le temps mais veillent jalousement à ce que ces données restent secrètes", selon la Criirad.
"Nous sommes sereins mais restons vigilants, notamment par rapport aux pluies qui doivent arriver en fin de semaine et pourraient entraîner des dépôts de radioactivité, mais faibles", explique Roland Desbordes, physicien à la barbe blanche, écologiste fervent à la tête de la Criirad depuis 1997. Cette association créée après l'accident de Tchernobyl en 1986 dans une région touchée par son nuage dispose de six balises de mesures dans le bassin du Rhône (à Péage-de-Roussillon, Romans, Valence, Montélimar et deux à Avignon dont une aquatique), non loin des centrales de Saint-Alban, de Cruas ou encore du Tricastin.
L'Autorité de sûreté nucléaire annonce des taux de radioactivité "à des niveaux extrêmement bas" et "sans aucune conséquence" sur la santé. La Criirad a modélisé les trajectoires des rejets de Fukushima et analysé les estimations de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Son laboratoire a aussi procédé sur plusieurs de ses balises à des prélèvements et les intensifiera dans les jours à venir.
Le système de surveillance officiel permettant de détecter instantanément l'augmentation de la radioactivité dans l'air est consultable sur le site internet de l' IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire)
En collaboration avec Météo France, l'Institut a modélisé les déplacements du panache radioactif qui se dilue tout en progressant dans l'hémisphère Nord. Selon la projection, il a recouvert vendredi la plus grande partie de l'Amérique du Nord et le nord-est de la Sibérie avant de passer samedi sur l'Atlantique Nord.
Le césium 137 est considéré comme représentatif des matières radioactives rejetées à longue distance lors d'un accident nucléaire.
A lire aussi:
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.