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Le déclin des abeilles et papillons menace les fruits, le chocolat, le café

C'est l'alerte lancée par un groupe de scientifiques mandaté par l'ONU pour évaluer les conséquences des reculs en matière de biodiversité. Les trois quarts des cultures agricoles dépendent de la pollinisation. Leur rapport a été publié ce vendredi à Kuala Lumpur.
Article rédigé par franceinfo
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  (En Europe, les populations d'abeilles et de papillons sont en chute libre © Ted S. Warren/AP/SIPA)

Si les apiculteurs et autres écologistes tirent depuis longtemps la sonnette d'alarme à propos de la disparition des abeilles, celles-ci ne sont pas les seuls pollinisateurs en déclin puisque ce rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques cite aussi de nombreuses espèces de papillons, les mouches, les papillons, les guêpes, les coléoptères, les oiseaux, les chauves-souris et autres animaux. "Un nombre croissant de pollinisateurs sont menacés d'extinction, au niveau mondial, par plusieurs facteurs, dont nombreux sont dûs à l'homme, ce qui met en danger les moyens d'existence de millions de personnes et des centaines de milliards de dollars de production agricole", assure le groupe d'experts dans un communiqué. 

Plus de trois quarts des cultures vivrières du monde concernés

"Les pollinisateurs sont des contributeurs importants à la production alimentaire mondiale et la sécurité alimentaire" affirme Vera Lucia Imperatriz Fonseca, professeur principal à l'Université de Sao Paulo. "Leur état de santé est directement liée à notre propre bien-être". A notre bien-être mais aussi à notre alimentation puisque les fruits, les légumes, les graines, les noix et les huiles dépendent de la pollinisation. "Sans pollinisateurs, beaucoup d'entre nous ne serait plus en mesure de profiter du café, du chocolat et des pommes, parmi beaucoup d'autres aliments qui font partie de notre vie quotidienne", explique Simon Potts, professeur de la biodiversité et les services écosystémiques, à l'université de Reading aux Royaume-Uni.

 

Au total, toujours selon ce rapport, plus de trois quarts des cultures vivrières du monde comptent au moins en partie sur la pollinisation par les insectes et autres animaux. En Europe, les populations d'abeilles et de papillons sont en chute libre. 

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