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La France va consacrer 326 millions d'euros d'aide à Haïti touché par un séisme qui a fait plus de 200.000 morts

Cette somme annoncée par Nicolas Sarkozy à Port-au-Prince mercredi comprend l'annulation de la dette de 56 millions d'euros."Nous allons prendre des dispositions très concrètes", a dit le président français, lors d'une conférence de presse avec son homologue haïtien René Préval dans les jardins du Palais présidentiel détruit par le séisme.
Article rédigé par France2.fr
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Le président Sarkozy (droite) reçu par son homologue René Préval (gauche) à son arrivée à Haïti. 17/02/10 (AFP Thony Belizaire)

Cette somme annoncée par Nicolas Sarkozy à Port-au-Prince mercredi comprend l'annulation de la dette de 56 millions d'euros.

"Nous allons prendre des dispositions très concrètes", a dit le président français, lors d'une conférence de presse avec son homologue haïtien René Préval dans les jardins du Palais présidentiel détruit par le séisme.

Le tremblement de terre survenu le 12 janvier a fait au moins 217.000 morts et a privé d'un toit plus d'un million de personnes.

Paris mettra notamment 1.000 tentes et 16.000 bâches à disposition des Haïtiens. Ces moyens devraient permettre de temporairement abriter 200.000 personnes en prévision de la saison des pluies.

En outre, 250 véhicules de police, de gendarmerie, des ambulances, des voitures de pompiers doivent être envoyés à Port-au-Prince.

La France s'engage également à reconstruire l'hôpital Université d'Etat de Port-au-Prince et à accueillir une centaine de fonctionnaires haïtiens dans ses grandes écoles, comme l'Ecole nationale d'administration (ENA), par exemple.

Le président a déclaré lors de son allocution à l'ambassade de France, que "c'est d'abord aux Haïtiens de définir un véritable projet national et ensuite de le conduire".

"La réalité est pire que ce j'imaginais"
Le chef de l'Etat a effectué mercredi la première visite d'un président français dans cette ancienne colonie française, devenue indépendante en 1804, une visite qualifié d'"historique" par le président haïtien René Préval. "J'avais prévu de venir en Haïti mais j'aurais voulu venir dans d'autres circonstances (...) la réalité est pire que ce que j'imaginais", a affirmé M. Sarkozy, lors d'une conférence de presse commune avec M. Préval, tenue dans le jardin d'un palais présidentiel dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier. Le président français venait d'effectuer, avec son homologue haïtien, un survol en hélicoptère des zones sinistrées par le tremblement de terre qui a fait au moins 217.000 morts et privé d'un toit plus d'un million de personnes.

"Notre présence n'a pas laissé que de bons souvenirs"
Nicolas Sarkozy a également fait une allusion au passé douloureux qui uni les deux pays: "il ne s'agit pas de tourner le dos au passé, celui d'une histoire commune riche mais aussi douloureuse ", en allusion à la colonisation française du pays, indépendant depuis 1804, mais qui a du payer une très lourde indemnité en francs-or pour obtenir sa liberté. "Ne nous voilons pas la face. Notre présence ici n'a pas laissé que de bons souvenirs. Les blessures de la colonisation et, peut-être pire encore, les conditions de la séparation ont laissé des traces qui sont encore vives dans la mémoire des Haïtiens".

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