La culture du maïs génétiquement modifié Bt11 est "acceptable", selon le Haut conseil des biotechnologies (HCB)
Dans un avis rendu public lundi, le comité scientifique du HCB a recommandé la mise en place de plans de surveillance post-commercialisation.
Ces derniers devraient surveiller d'éventuels "effets inattendus" sur l'environnement comme sur la santé et l'éventuelle résistance des insectes ciblés.
Sa mise en culture doit être soumise à une décision européenne lors d'un Conseil des ministres dont la date n'a pas encore été fixée, rappelle le ministère de l'Ecologie dans un communiqué.
Des avantages et des incertitudes
De son côté, le Comité économique, éthique et social du HCB, énumère, dans sa recommandation, un certain nombre d'avantages mais aussi plusieurs points d'"incertitudes" relatifs en particulier aux éventuels effets du maïs Bt11 sur les espèces non-cibles.
Il s'interroge en outre sur la propension du Bt11 "à ralentir voire contourner la pression de changement vers des méthodes agricoles alternatives".
Il publie par ailleurs une "position divergente" présentée par plusieurs associations dont Greenpeace et la Confédération paysanne.
Ces dernières, qui estiment que le Bt11 génère "des risques encore plus nombreux" que le MON810 de Monsanto, regrettent en particulier que de nombreuses "incertitudes sur les conséquences environnementales, sanitaires et sociales mises en évidence" soient renvoyées à des plans de surveillance.
"De fortes réserves" pour Greenpeace
"Nous avons de fortes réserves sur l'avis du HCB de manière globale", a expliqué à l'AFP Rachel Dujardin, de Greenpeace, regrettant que son analyse laisse au second plan les alternatives possibles tant aux OGM qu'aux "mauvaises pratiques agricoles" actuelles telles que la monoculture sans rotation.
"Il faut essayer de revoir nos pratiques agricoles et les rendre plus respectueuses de l'environnement plutôt que de partir dans des cultures OGM dont on ne maîtrise absolument pas les risques à moyen et long terme", a-t-elle estimé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.