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L'urbanisation trouble la qualité de l'eau

C'est la journée mondiale de l'eau. _ L’édition 2010 est consacrée à la qualité de l’eau. Elle se dégrade partout dans le monde, en raison surtout de l’urbanisation due à la croissance démographique, du rejet d’organismes pathogènes et de produits chimiques provenant des industries, de l’utilisation d’engrais et de pesticides dans l’agriculture et des déjections d’élevages.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dans le monde, plus de 800 millions d’êtres humains ne disposent pas d’un accès à l’eau potable.
39% de la population mondiale (plus de 2,6 milliards de personnes) ne dispose pas d'installations sanitaires de base. Comme pour l'accès à l'eau potable, l'Afrique subsaharienne est la plus touchée. La défécation à ciel ouvert concerne encore 17% de la population mondiale en 2008 (25% en 1990), occasionnant des maladies parfois mortelles comme le choléra, la typhoïde ou les diarrhées (4 milliards de cas par an liés à une eau impropre à la consommation).
2,2 millions de personnes, majoritairement des enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année de diarrhées liées à une eau insalubre.

_ “Vivre sans toilettes” représente “un danger de mort”, explique “Action contre la Faim”.
Selon l'ONG, l'absence de toilettes est “un fléau mondial” illustré actuellement par les conséquences du séisme en Haïti.

_ Chaque jour 2 millions de tonnes d'eaux usées et autres effluents s'infiltrent dans les nappes phréatiques.

_ Mais les changements climatiques, en particulier la hausse des températures et les modifications du débit des fleuves, auront aussi dans le futur un impact sur la qualité de l’eau.

Les objectifs du millénaire prévoyaient de réduire de moitié d'ici 2015 le
nombre de personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable ou ne disposent pas
d'installations sanitaires de base. Cet objectif devrait être atteint pour
l'accès à l'eau potable mais ne le sera pas, et de loin, pour les installations
sanitaires. L'Organisation mondiale de la santé estime que ce double objectif représenterait un gain annuel de 84,4 milliards de dollars (gain de temps, de productivité, économies budgétaires des services nationaux de santé).

Mikaël Roparz, avec agences

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