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L'Italie va arrêter pendant un an la pêche au thon rouge, a annoncé le 30 janvier la Commission européenne

Cette décision a été prise grâce à une aide européenne qui permet de financer l'inactivité des bateaux de pêche.L'Italie veut faire pression pour que la France et l'Espagne fassent la même chose pour permettre le renouvellement des stocks de thon rouge, espèce menacée très appréciée des consommateurs japonais.

Article rédigé par France2.fr
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Thon rouge (France 2)

Cette décision a été prise grâce à une aide européenne qui permet de financer l'inactivité des bateaux de pêche.

L'Italie veut faire pression pour que la France et l'Espagne fassent la même chose pour permettre le renouvellement des stocks de thon rouge, espèce menacée très appréciée des consommateurs japonais.

Les députés de la commission Environnement du Parlement européen avaient demandé le 27 janvier à l'Union européenne de surmonter ses hésitations à soutenir une interdiction du commerce international du thon rouge, en l'inscrivant sur la liste des espèces menacées. Une interdiction du commerce international suspendrait de facto sa pêche industrielle.

Dans une résolution, les élus prient "instamment" la Commission européenne et les Etats membres de l'UE de "soutenir l'inscription du thon rouge à l'annexe I" de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction, dont la prochaine réunion est prévue du 13 au 25 mars à Doha.

Les services de la Commission européenne sont actuellement divisés à propos d'une inscription du thon rouge à l'annexe I de la Convention, qui interdirait totalement la vente de ce poisson hors des frontières du pays du bateau pêcheur. Or, cette espèce est particulièrement prisée au Japon, acquéreur de plus de 80% des prises effectuées en Méditerranée.

Les pays européens riverains de la Méditerranée, où est principalement pêché le thon rouge, avaient refusé à l'automne 2009 une telle mesure.

En septembre, la Commission européenne avait proposé aux 27 Etats membres de soutenir cette proposition, mais les pays riverains de la Méditerranée - France, Espagne, Italie, Grèce, Malte et Chypre - s'y étaient opposés, arguant alors que les connaissances scientifiques sur les stocks n'étaient pas suffisantes.

"Il y a urgence"...
Cette semaine, dans un entretien au Financial Times, le sous-secrétaire d'Etat italien à la pêche, Antonio Buonfiglio, a indiqué que son pays était "ouvert" à une inscription en Annexe 1. L'Italie a par ailleurs décidé d'imposer à ses thoniers senneurs un moratoire d'un an sur la pêche.

Pour Albert de Monaco, "il y a urgence". "Si on laisse le thon rouge disparaître de Méditerranée, d'autres espèces suivront", a-t-il mis en garde dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France.

Parmi les hypothèses qui circulent depuis quelques semaines, certaines évoquent la possibilité pour la France de se prononcer en faveur de l'Annexe 1, mais avec un délai de mise en un oeuvre de 12 ou 18 mois, pour permettre aux pêcheurs de s'y préparer.

Les ONG rappellent que Nicolas Sarkozy a publiquement annoncé, en juillet au Havre, que la France soutiendrait "l'inscription du thon rouge à l'annexe de la Convention internationale sur les espèces sauvages, pour en interdire le commerce". "Le président s'est exprimé sur le thon rouge. Je n'ai pas de doute sur la position française", leur a assuré, début janvier, lors de la présentation de ses voeux, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo.

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