L'Italie qui avait abandonné le nucléaire depuis 20 ans a décidé dele relancer après une décision du gouvernement
Un décret ouvre la voie aux travaux de construction de centrales nucléaires qui débuteront en 2013 et prévoit la production d'énergie pour 2020.
L'Italie est le seul pays du G8 à ne plus être doté de l'énergie nucléaire. En 1987, un an après Tchernobyl, les Italiens s'étaient prononcés en faveur de son interdiction lors d'un référendum.
Le Parlement avait adopté la loi sur le nucléaire l'été dernier mais le gouvernement devait encore fixer de nombreux critères, chose faite mercredi. Le décret détermine notamment les "critères généraux" de localisation des futures centrales qui devront ensuite être détaillés par l'agence de la sécurité nucléaire, qui sera créée prochainement avec plusieurs mois de retard. Les entreprises choisiront ensuite les sites sur cette base.
Mais malgré ces promesses de "transparence", le programme nucléaire fait face à une vive opposition dans la Péninsule et promet d'être un des dossiers chauds des élections régionales de la fin mars alors que le conflit est ouvert sur ce sujet entre les régions et le gouvernement. "C'est honteux, ce décret est clairement inconstitutionnel", a réagi mercredi Paolo Brutti, chargé de l'environnement au sein du parti d'opposition de l'Italie des Valeurs.
Onze régions sur vingt ont déposé un recours contre le programme nucléaire auprès de la Cour constitutionnelle. Mais le gouvernement s'est défendu en attaquant à son tour la semaine dernière devant la même instance trois régions de gauche (Pouilles, Campanie et Basilicate) ayant adopté des lois interdisant la construction de centrales sur leur territoire.
Le retour au nucléaire est un axe phare du programme du gouvernement de Silvio Berlusconi, qui entend ainsi atténuer la dépendance énergétique vis-à-vis de l'étranger et faire baisser le prix de l'électricité. Rome s'est fixé pour objectif de produire d'ici à 2030 25% de ses besoins en électricité grâce au nucléaire.
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