L'IRSN a réfuté jeudi les "allégations" de la Criirad mettant en doute la date d'arrivée en France du nuage radioactif
L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) regrette l'interprétation de la Criirad (...) Un échange aurait permis de lever toute ambiguïté concernant les résultats mis à disposition du public", a estimé l'Institut dans un communiqué.
La Criirad réclamait mercredi au gouvernement une enquête sur l'impact en France de Fukushima.
La demande portait sur des "dysfonctionnements" concernant cette évaluation. "La France a été contaminée dès le 22 mars", soit "deux jours avant la date indiquée" par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Les masses d'air contaminées "ont affecté les 3/4 de la France", et non pas "le seul sommet du Puy-de-Dôme", a souligné la Criirad.
Dans un courrier adressé au Premier ministre François Fillon et au président de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire(IRSN), la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) dénonce de "graves dysfonctionnements" dans cette évaluation et demande au gouvernement des précisions sur "l'enchaînement des faits et des décisions".
Par ailleurs, "l'activité de l'iode 131 particulaire était plus de 20 fois supérieure à celle annoncée pour le 24 mars", ajoute la Criirad qui s'appuie sur une cartographie qu'elle a réalisée à partir des "chiffres de l'IRSN et de certains exploitants".
Ses constats concernent "en tout premier lieu" le travail de l'IRSN, "mais il est possible que la responsabilité des grands exploitants du nucléaire (...) soit également engagée", ajoute l'association en citant EDF, Areva et le Commissariat à l'énergie atomique.
L'ISRN avait estimé que l'arrivée d'une "masse d'air faiblement contaminée" avait "probablement" eu lieu au cours de la journée du 24 mars, en se basant sur des mesures effectuées par sa station installée au sommet du Puy-de-Dôme. L'accident nucléaire japonais à la centrale de Fukushima a eu lieu le 11 mars, consécutif à un séisme suivi d'un tsunami.
La Criirad est l'un des deux laboratoires français indépendants créés après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 avec l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest.
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