L'après Fukushima au Japon : un réacteur nucléaire remis en exploitation
Ce réacteur avait été découplé du réseau pour des opérations de maintenance le 7 mars dernier, soit quatre jours avant le séisme à l'origine de la catastrophe de Fukushima.
Il s'agit de la première remise en service normal d'un réacteur depuis le 11 mars. Après la catastrophe, le gouvernement japonais avait imposé des test sévères sur les 54 réacteurs nucléaires dont les trois quarts sont aujourd'hui à l'arrêt pour des raisons de maintenance ou de sécurité.
Les opérations de maintenance prévue sur le réacteur numéro 3 de la centrale de Tomari n'avaient pas nécessité son arrêt. Les autorités considérant qu'il ne s'agit pas d'un redémarrage, il n'a donc pas eu à subir l'ensemble des tests instaurés après la catastrophe de Fukushima.
Conflit au sein du gouvernement
Selon le gouverneur de la province d'Hokkaido, les derniers tests nécessaires ont été passés avec succès en fin de semaine dernière. Le gouverneur, qui assure en avoir discuté avec les quatre municipalités concernées par la centrale, a donc autorisé son exploitation commerciale ce mercredi.
Le Premier ministre japonais Nato Kan s'est prononcé pour l'abandon progressif de l'énergie d'origine nucléaire au profit des énergies renouvelable. Mais le ministère de l'Économie et de l'industrie, très puissant, penche pour le redémarrage des installations après les tests.
C'est ce ministère qui chapeaute l'agence de sécurité industrielle et nucléaire, qui réalise et valide les tests. Mais le gouvernement a annoncé sa volonté de l'en détacher pour augmenter son indépendance.
Combustible français
Le réacteur numéro 3 de Tomari fonctionne avec du combustible MOX fourni par AREVA depuis mars 2010. Ce combustible est fabriqué à l'usine MELOX à Chusclan dans le Gard a partir de combustibles usés japonais recyclés à l’usine AREVA de La Hague.
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