Jamais on n'avait mesuré des glaces aussi peu étendues dans l'Arctique
L'étendue des glaces arctiques est mesurée par satellite depuis 1979.
Alarmant. Cette année, l'étendue maximum des glaces arctiques a été la plus faible mesurée en hiver depuis le début des observations par satellite en 1979, a indiqué jeudi 19 mars le Centre américain de la neige et de la glace (National Snow and Ice Data Center/NSIDC).
La superficie de la banquise a atteint au plus 14,54 millions de km2 le 25 février ce qui devrait être le maximum pour l'année, selon une estimation préliminaire. C'est 1,10 million de km2 sous la moyenne de 15,64 millions de km2 mesurée de 1981 à 2010 et 130 000 km2 au-dessous du précédent minimum en 2011.
8 à 10 degrés au-dessus de la normale en altitude
Cette année, le maximum a été atteint quinze jours plus tôt que la moyenne entre 1981 et 2010, à savoir le 12 mars, précise le NSIDC. La date de l'étendue maximum de la banquise arctique varie considérablement d'une année sur l'autre, allant du 24 février en 1996 au 2 avril en 2010, précisent ces scientifiques.
Vu la variabilité de la superficie des glaces à cette époque de l'année, il est possible que la banquise continue à s'étendre au cours des deux ou trois prochaines semaines, selon eux. Toutefois, il apparaît désormais improbable qu'il se produise une accumulation de glace suffisante pour surpasser l'étendue atteinte le 25 février, estiment ces glaciologues.
La faible formation de glace durant ce dernier hiver s'explique en partie par un mois de février caractérisé par une ondulation inhabituelle du jet-stream, qui s'est traduite par un réchauffement de l'Arctique du côté de l'océan Pacifique, entraînant une faible étendue de la glace dans les mers de Béring et d'Okhotsk. Durant les deux premières semaines de mars, les températures sur l'ensemble de l'est de l'Arctique à environ mille mètres d'altitude ont été plusieurs degrés au-dessus de la moyenne, jusqu'à huit à dix degrés en mer de Barents, au nord de la Norvège, précise le NSIDC.
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